Simple diner

Comment suis-je censé vous résister?Demanda-t-il silencieusement.
Mais il se contenta de sourire silencieusement profitant encore un moment de sa peau chaude contre sa main.

" J'ai malheureusement promis de ne plus rien faire qui pourrait vous géner..."

Devant la réponse de Jonathan, Haru cligna par deux fois des yeux.
Il n'avait visiblement pas comprit de quoi voulait parler le psy.
Souriant toujours aussi timidement, il plongea son regard écarlate dans le regard ambre de Jona.

" Si vous faites quelque chose avec le coeur...vous ne me gênerez pas ! " Annonça t'il sans vraiment savoir de quoi il parlait.

Mais finallement, il voulait faire plaisir à Jona qui se montrait plus que patient avec lui.

Jonathan caressa tendrement la joue fraîche et sourit sans rien ajouter de plus.

" Vous n'êtes pas conscient de ce que vous m'inciter à faire haru....Adorable Haru...."

Méchant sadique haru qui le torturait impitoyablement!

Ce qu'il l'incitait à faire ?
Il l'incitait à faire quoi ?
De toute façon rien de mal...il lui avait promis.
Haru se lova dans la main de Jonathan inconsciemment, sourire aux lèvres.

" Peut-être ! Mais je sais que c'est rien de mal..."

Oui, il en était persuadé...
Il avait tout simplement confiance.

Jonathan lui sourit tendrement.

" Non, rien de mal."Confirma-t-il doucement.

Comment pourrait-il songer à lui faire du mal?
A cette créature aussi sublime et innocente?

"Mais rougir vous le feriez certainnement si je ne pouvais m'empêcher de louer votre charme."

Sa main frôla tendrement sa joue, partie remettre une mèche en place délicatmeent derière son roeille, sans le quitter des yeux, comme fasciné.

De toute façon, rougir, il passsait son temps à le faire...
Tout le faisait rougir, il était tel un enfant qui découvrait de drôle de chose...
Il se mit à sourire, et attrapa la main de Jonathan.

" Je crois que quoi que vous fassiez, je rougirais..."

Il soupira.

" C'est plus fort que moi...vous parlez d'un espion..."

" Il est normal de rougir pour une chose que l'on ne connait pas. Cela n'a rien à voir avec votre qualitié en tant qu'espion."Le rassura Jonathan, doux.

" Mais vous faites des progrès, vous vous habituez petits à petit à moi et cela me ravi, vous ne pouvez pas savoir...."Ajouta-t-il d'une voix tendre.

Haru fut ravi que Jonathan tente de le rassurer.
Pour lui, cela signifiait beaucoup... plus qu'il ne l'aurait pensé !
Il soupira doucement.

" C'est parce que vous êtes patient ! Et je vous en remercie ! "

Il inclina la tête sur le côté, avant de son plongé dans les yeux si rassurant de Jona.

Jona sourit satisfait.
Il avait réussit à atteindre le résultat voulu.
Tant mieux.
Il préférait largement le voir sourire ainsi.
Surtout à lui en fait...
Rien qu'à lui.

"Moi? patient? Non, il y a erreur sur la personne voyons...."

" Oui patient ! " Confirma t'il avec douceur.

Biensûr, il se doutait bien que Jonathan n'était pas le genre de personne qui était patiente quand elle désirait quelque chose.
Mais avec lui, elle l'était et c'était bien suffisant pour Haru.
Souriant, Il redressa un peu sa tête, tout en ne perdant pas le regard de ce dernier.
A ce moment précis, il se demanda si il pouvait faire quelque chose pour le remercier...
Pour le remercier de tout ce qu'il le faisait découvrir...

" Jona... Merci ! "

Tout simplement ça...
Il ne voyait pas autre chose...
Enfin...pas quelque chose qu'il était sûr de pouvoir faire sans rougir...

Jona fit un léger signe de tête en réponses à ses remerciements sans s'y attarder.
Occupé à analyser les lueurs étranges apparues dans le regard de son Haru.
Et puis tout simplement parce qu'il n'avait pas à le remercier pour si peu.
So nregar dériva sur son visage et il sourit doucement avant de finallement parler à nouveau.

" Que diriez-vous d'aller faire un tour, Haru?"

Ne perdant pas du regard Jonathan, Haru était heureux de tout ça...
Finallment sa curiosité avait bien fait de le mener au spychiatre...
Cette idée le fit rougir, il ne s'en rendit meme pas compte...
Ne perdant pas son sourire, il inclina la tête sur le côté...

" Un tours ? " repeté t'il intrigué...

" oui, je veux bien ! "

Oh, pourquoi rougissait-il d'un coup?
Il n'avait rien dit pour une fois.
Qu'importe, il adorait le voir rougir, c'était un vrai plaisir.
.....Bizarre plus il y pensait moins il avait envie que les autres le voit de la même manière que lui.....
Sans commentaires.

"Parfait."Sourit-il Jonathan en se levant.

Sourire toujours aux lèvres, Haru ne perdait pas de Vu le spychiatre.
Il se leva quand ce dernier se leva...
Il ne craignait plus des réflexions ou des paroles qui le ferait rougir...
Non, au contraire, il était ravi de pouvoir se promener avec lui...

" Et où m'emmenez-vous Jonathan ? "

Jonathan jeta un rapide coup d'oeil à sa montre.
Parfait, il était encore tôt dans la soirée, suffisement pour ce qu'il voulait faire.

"Et bien comme vous n'êtes pas de service et moi non plus."

De toute manière qu'on essaye de le faire rester dans son bureau maintenant, sauf s'il y avait Haru, à cette heure alors qu'il n'y avait pas d'urgence.

" Je vous propose de faire un tour au parc."Annonça-t-il en lui souriant doucement.

Souriant toujours, le regard de Haru fut plus intrigué aux premiers mots de ce dernier...
Puis tout s'éclaircissa...
Fixant l'homme qu'il aimait, Haru soupira de soulagement...
Il avait craint un projet malicieux de Jonathan...

" Ok ! je vous suis donc ! "

Jonathan lui adressa un grand sourire.
Voilà, il avait été très sage.
Le vieux schnoque là-haut avait pas intéret à l'oublier.

" Après vous."Fit galament le psy en s'écartant pour le laisser passer.

Profitant qu'il ne se méfiait paspour le guider au dehors de la pièce un bras passé autour de sa taille.
Direction le parc!

[Recyclage – Topic pour David Haper mais le lieu est en accès libre ^^]

Nathaniel était soulagé, mais épuisé. Les échantillons étaient en route pour l'Amérique du Sud. L'esprit tranquillisé, le rouquin s'était retrouvé à la cafétéria pour prendre un repas léger et équilibré. Une fois son plateau rempli, il s'était déniché une place à l'abri des regard avec vue sur les arbres, tournant le dos à la salle.
Une fois installé, il se rappela alors des événements de l'après midi, avant qu'il ne rende compte de son oubli monumental et honteux qui avait occulté les émotions précédentes. L'esprit du jeune homme dériva et il songea à David Haper. Son opinion sur l'homme était mitigé. Il n'arrivait pas à le cerner et surtout, il ne comprenait pas pourquoi il l'intéressait. Les agents du Réseaux brillaient pas leur intelligence mais aussi leur classe et leur prestance. Il se sentait un peu comme une brebis galeuse au milieu de toutes ces personnes à l'existence trépidante. Lui, avec ses bouquins et ses plantes paraissait fade dans le tableau.

Sa main glissa dans sa poche et serra le pilulier. Il jeta un coup d'oeil aux alentours. Pas de tueur en vue. Il sortit la précieuse boite et disposa sur un coin de son plateau plusieurs gélules qu'il aligna avec soin. Il commença à manger, d'un air distrait, ses yeux parcourraient sans vraiment lire une revue scientifique qu'il avait disposait sur la table à sa gauche.

[Suite de " Bureau du responsable "]

David regagna ainsi ses appartements. Bon, ce n’était pas tellement le planning qu’il s’était prévu, mais bon, c’était tout de même mieux que rien, il le reverrait à 19h10, très précise. Et croyez le où pas, il ne comptait pas être en retard. Oh non, ce prix de beauté avait sut éveiller sa curiosité, il n’allait donc pas se débarrasser de lui aussi facilement. Bien entendu, il n’allait pas jouer les parasites, pas son style, trop fatiguant, et en plus, il hait les parasites. Non, il va juste dîner, discuter, s’imposer, juste un peu, pas beaucoup, mais assez pour connaître les secrets de la vie de ce roux au caractère explosif. Il n’y avait rien à dire, quand David avait une idée en tête, il ne l’avait pas ailleurs. Bien sûr, il agirait dans la discrétion. Il était une taupe et si jamais on le découvrait, jouer les curieux serait de l’histoire ancienne… C’était donc dans cet optique plein d’avenir, qu’il rejoignit son pseudo chez lui.

Il arriva très rapidement, sourire aux lèvres, l’air ravi, il se mit en tenu d’Adam pour aller se relaxer sous une douche bien méritée. Il fallait tout de même dire qu’il avait eut une soirée et une nuit un peu épuisante. Jouer l’infirmier n’était vraiment pas dans ses habitudes. Se glissant sous l’eau chaude, il se souvint des marques sur le corps du prix de beauté, de ses cicatrices. Il se demanda quelle vie il avait bien put avoir pour vouloir la fuir aussi posément. Il était sûr que le rouquin retenterait cette fuite, dès qu’il aurait une occasion favorable. Cela, David ne le comprenait bien, mais il ferait tout pour que ça n’arrive pas. Il ferma le robinet, se glissa dans son peignoir et se dirigea vers sa chambre. Il aurait du se coucher, reprendre un peu de force, mais ne le fit pas. Au lieu de cela, il s’habilla et se mit sur son ordinateur portable.

Vêtu d’un pantalon de soie blanc et d’une chemise de la même couleur, il regard les mail crypté reçu. Son mentor semblait particulièrement en colère. Bon, d’accord, il n’avait pas fait de rapport depuis… voyons voir… un ? Non…deux ? Peut-être mois. Une bagatelle. Enfin pour l’espion, car pour l’organisation avec laquelle il travaille, cela ne semblait pas le même avis. Bon, sans importance. Histoire de paraître un peu sérieux, il se mit au travail, et tapa son rapport comme un bon petit soldat. Comme il détestait le niveau paperasse dans son métier. Comme si cela était nécessaire. Mais il le fit. Et cela dura plus longtemps que prévu. Et oui, deux mois de rapport, c’est long à mettre en forme. Enfin, il arriva au bout. Il jeta un œil à l’horloge du portable, pour voir…

« - 19h03 ! Merde ! »

Il ferma l’application, vérifia avec soin, tout de même, s’il n’a rien laissé pouvant prouver ce qu’il était. Il effaça les mails, les cookies et tout les fichiers sur son portable, prit son manteau sombre et quitta son appartement.

« - 19h07 ! J’ai trois minutes pour arriver ! »

Montre en main, il se jeta dans une course folle dont le seul but était arrivé à l’heure. Il traversa tout le bâtiment, coupa court à travers les jardins du Réseau, pour enfin arriver à destination.

« - 19h11 ! Et mince ! »

Légèrement grognon, il repéra vite le prix de beauté, il prit alors un plateau, se servit du plat du jour et prit un jus de fruit pour rejoindre la table de son rendez-vous qui n’en était pas un. Il s’installa, vit les pilules mais ne dit rien, me valait pas ramener sa fraise pour le moment. Ce n’était vraiment pas le temps pour ça. Arrivé, il posa son plateau, souriant, il posa ses coudes sur la table, croisa ses main pour les entrelacer et posa son menton dessus. Il fixa ensuite le rouquin, satisfait de voir que ce dernier avait tenu parole.

« - Alors ? Le colis est bien parti ? » Fit-il l’air de rien, ou presque, puisqu’il son regard céruléens semblait transpercer le scientifique.

Le regard trop vert de Nathaniel s'arrêta sur un titre et il commença à s'intéresser à l'article, oubliant instantanément où il se trouvait et surtout, qui risquait d'arriver d'un instant à l'autre. Le bruit d'un plateau sur la table et une présence bien trop tangible lui firent lever les yeux. Harper. Forcement, l'invitation lancée plus pour se débarrasser du jeune homme que par un réel désir de le revoir n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd.

Le rouquin ne pu réprimer un soupir, il se sentait las après avoir travailler dans l'urgence. La journée l'avait épuisée et la prise de drogue n'améliorait pas vraiment son état. Il ferma la revue et retira ses lunettes qu'il posa avec soin sur la couverture. D'un hochement de tête, il salua l'importun et répondit de sa voix grave qui trahissait sa fatigue :
- "Oui."

Peux-t-être qu'avec un dialogue monosyllabique, Harper le laisserait tranquille. Nathaniel ne comprenait pas vraiment la présence du récupérateur. Pourquoi tenait-il tant à lier avec lui ? Pourtant, il y avait marquer associable en lettre de feu sur le front du botaniste. Il suffisait de voir la prestance et le chambre du jeune homme pour déduire qu'il devait aisément séduire femmes et à priori, homme aussi, vu l'intérêt qu'il lui portait.

Le bout de la fourchette jouait avec les légumes dans l'assiette sans en piquer aucun. Le rouquin n'essayait plus de masquer sa nervosité. Il n'avait rien à dire à son interlocuteur, les discussions polies n'étaient pas son fort. Il choisit un carotte et continua de picorer sans grande motivation, évitant soigneusement de croiser le regard azur qui ne perdait pas une miette des tergiversations du jeune homme.

Nathaniel ne réalisait pas que son attitude timide et distante risquait fort d'attiser l'envie de le connaître. Être dans un réfectoire lui rappelait trop de mauvais souvenir, entre la prison et celui du labo, à l'époque où il mangeait avec Flore, plus par convention que par réelle envie. Il détestait cette situation, se trouver entourer de gens alors qu'il se sentait si seul.
Manger lui paraissait une activité peu élégante, il s'agissait juste de mettre du carburant dans son corps pour qu'il continue de fonctionner, une activité presque honteuse, comme aller au toilette. Il préférait s'y adonner dans la solitude rassurante de son bureau, entre ses livres et ses plantes.
Une impression désagréable d'oppression saisit Nathaniel.
Il délaissa ses couverts pour triturer ses mitaines, activité ô combien habituelle et relaxante.

« Oui » Etrangement, David n’attendait pas une autre réponse venant de la part de Nathaniel. Une longue phrase n’était pas de son genre. Et puis, il était à parié qu’il avait espérer qu’il oublie le rendez-vous. C’était amusant quand on y songe, surtout en repensant au baiser furtif donné sur le front avant de quitter la serre. Qu’en avait pensé ce rouquin aux attitudes plus froide que le plus grand des iceberg lui-même ? Il avait du certainement être troublé, même en colère. Il avait du souhaitez ne plus jamais le revoir et le maudire sur deux ou trois génération. Il lui aurait bien demandé, mais c’était l meilleur moyen d’écouter le rendez-vous qui n’en était pas un. Et David n’en avait pas la moindre envie, non, bien au contraire, il voulait profiter au maximum de ce dernier, l’étudier au possible pour connaître son passé.

Bien sûr, il aurait put faire une enquête. Il était espion, et pour une bonne organisation. Mais ça manquait d’amusement, de défi et c’était bien trop simple pour ce brun en quête de sensation forte mais finalement il était vraiment sincère dans sa volonté de découverte du passé de ce roux au caractère impossible. Il fut amusé de la voir jouer avec la nourriture dans son assiette. Un enfant aurait agi de la sorte, pas un adulte. Enfin selon David qui de toute façon n’était pas psychologue, mais espion. Mais cela était intéressant. Il le déroutait tant que cela alors ? C’était amusant, oui, vraiment amusant. David avait une subite envi de jouer là-dessus, pousser dans ses retranchements le rouquin, mais se ravisa, se rappelant l’accident de la forêt. Tant pis, il pouvait utiliser cette découverte autrement…

En attendant, silencieux, son regard azuréen ne quittant pas le scientifique, David étudia, patienta et chercha un moyen de le faire réagir sans le faire sortir de ses gongs et surtout de ne pas le fermer comme un coquille. Non parce que déjà il était dur de l’approcher alors le pousser plus dans ses retranchements c’était se pousser au suicide. Il soupira et commença à son tour à manger. Il faut dire qu’il avait rien ingéré de la journée et de la nuit précédente en fait, si ce n’est ce délicieux café. Ca faisait peu pour un corps qui était censé restait en pleine forme. Question de survie dans un camp ennemi. Enfin, il ne se plaignait pas vraiment, ayant connu Nathaniel, un prix de beauté au charisme vraiment attrayant et loin d’être comme les autres. C’était pour cela qu’il s’accrochait autant à ce rouquin aux mimiques adorables.

Mimiques adorables ? Bah oui, puisque ce dernier avait délaissé ses légumes et ses couverts pour jouer habilement de ses mains. Il le mettait tant que ça mal à l’aise. Ca en devenait presque vexant, mais intriguant en même temps. Nathaniel ne devait même pas se rendre compte qu’il tendait une énorme perche à l’espion et que ce dernier venait de s’en saisir. D’ailleurs, il s’était redressé, avait amené à sa chaise du côté droit de la table, juste en angle droit avec la chaise du scientifique. Il attrapa alors les mains de ce dernier et les serra, sans faire mal, juste pour les immobiliser. Il le fixa alors, et de son regard félin, aussi perçant qu’à son habitude, il fixa le jeune homme avant de finalement prendre la parole, simplement, chaleureusement, enfin comme il avait l’habitude faire quoi.

« - Si vous me disiez ce que vous vouliez au lieu de vous fermer dans des mimiques autodestructrices ? »

C’était lui qui venait de dire cela ? Il s’étonna lui-même. Depuis quand disait-il des choses aussi humaine ? David sur le coup, lâcha les mains de Nathaniel et retourna à sa place, en face de lui. Il avait été peut-être un peu loin là ? Il soupira et mine de rien se plongea dans son dîner, espérant, que le roux allait rester dans ses habitudes et ignorer le sujet. Pour une fois, il en serait parfaitement ravi…

*Idiot, idiot, idiot ! Tu n’es qu’un idiot David Harper !* Maugréa t’il contre lui-même.

Quand David se leva Nathaniel ne s'inquiéta pas outre mesure pensant qu'il allait chercher de l'eau. Mais l'homme déplaça sa chaise et le toucha. Le rouquin se figea. Sa respiration fut immédiatement interrompue dès que le voleur envahit son espace personnel. Les paroles n'atteignirent pas l'esprit du scientifique, tétanisé. Tout son être oscillait entre peur panique et rage, entre un désir de se dissoudre là, de disparaître pour ne plus jamais être approcher, et une envie dévorante d'arracher les yeux et les ongles à celui qui s'appropriait ses mains. Une petite voix dans son crâne hurlait qu'il n'était pas une pute, que personne, plus personne ne pouvait l'approcher et le toucher ainsi. Le réfectoire de la prison appartenait au passé, ici, on lui avait promis qu'il serait en sécurité.

Nathaniel sentit le goût métallique du sang remplir sa bouche. Il s'était mordu la joue sans vraiment le réaliser. David s'éloigna et le rouquin inspira lentement, comptant mentalement jusqu'à dix. Envoyer son poing dans la figure du brun était tentant mais disproportionné. Les agents de sécurité était juste à deux pas, il lui suffirait d'élever la voix pour attirer leur attention, il ne risquait rien. En final il compta silencieusement jusqu'à cent-trente. David avait regagné sa place et le dévisagait, attendant une réponse à sa question, à moins que lui aussi ne trouve étrange l'absence de réaction du roux.

Pas un instant l'expression du scientifique n'avait trahit le trouble qui l'avait dévasté. A contre temps, il commença à saisir le sens des propos de David. Même si leur premier contact avait été plutôt désastreux, le récupérateur n'était peut-être pas aussi mauvais. Nathaniel songea qu'il serait agréable d'entretenir des relations amicales, comme avec Saku. Le docteur Landford l'encourageait à se lier, pour rétablir un équilibre. Mais celui paraissait si difficile. En fait, il était mort de trouille. Et puis, la couleur des yeux de David lui rappelait ceux de Fish. Son coeur se serra. Il fixait son interlocuteur. Depuis combien de temps? Atterré, il recommença à picorer dans son assiette, non sans avoir tiré encore une fois sur ses mitaines et sur les manches de sa chemise. Le silence lui paraissait pesant.

- "Je conçois que mes manies vous déroutent monsieur Harper, cependant, mon mode de vie ne vous regarde pas. Vous n'êtes pas mon supérieur et je n'ai aucun compte à vous rendre. Ce que je veux ne vous concerne pas." Nathaniel jeta un regard timide, en totale contradiction avec la fermeté de ses propos. La honte revint de plus belle. Pourquoi était-il aussi désagréable avec quelqu'un qui lui avait témoigner de la gentillesse ?
*Il a essaye de voler la boite de Tom. Alors c'est bien fait pour sa gueule*
Que de pensées rassurantes et constructives ! Les soucis, c'est que le scientifique n'y croyais qu'à demi. Son estomac se noua. Il n'avait plus faim. Plus faim du tout. Il servit de l'eau à David et remplit son verre qu'il vida d'un trait après avoir avaler ses pilules. Le fromage blanc au miel qu'il avait choisit comme désert ne lui disait plus rien.

Pour espérer, David espérait. Il ne voulait vraiment pas, pour une fois, qu’on relève ses mots. C’était plutôt étrange, mais bon, une fois de temps en temps, enfin que très rarement, ce genre de pensée lui arrivait. Enfin bref, il n’était pas impatient de voir la réaction du scientifique. D’ailleurs, il se plongea dans son plat et se mit à manger, l’air de rien, comme s’il n’avait rien dit. Jouer les innocents, cela, il savait faire. Et puis, tant que Nathaniel ne desserrait pas ses lèvres, il n’avait aucune crainte à avoir. Des craintes ? Lui ? Il se frappa mentalement. Depuis quand il avait « peur » des réactions des autres ? Depuis quand ce genre de comportement était une gêne dans son avancée ? D’habitude ne joue t’il pas avec cela pour justement déstabilisé son adversaire et ainsi le capturé ?

Il soupira et fixa très, très discrètement le roux. Pourquoi il agissait de façon si illogique avec ce type. Il se montrait humain… généreux… concède la plus part du temps… il acceptait même les reproches et les jugements de ce dernier sans broncher. Non, vraiment, il y avait quelque de pas normal dans tout cela. Ce n’était pas lui. Lui, normalement, il se joue de la personne. Il trouve sa faiblesse et la retourne contre sa « victime ». Car il est un espion, quelqu’un qui joue un rôle. Alors pourquoi, là, justement là, il avait l’impression d’être aussi vrai que lorsqu’il était enfant, apprenant que ce qu’il était n’était pas bon et qu’il devait changer, mais qu’il ne voulait pas ? Non, vraiment, il avait manqué un truc dans tout cela, et il était entrain de se demandait ce que c’était pour rectifier et surtout pour ne pas se faire capturé sans qu’il ne le remarque. C’était cela le plus important… Enfin, tout du moins, selon David.

Et dans toutes ces interrogations et remise en soi, une voix s’éleva. Justement la voix qu’il aurait préféré voir rester muette. Elle s’exprimait. Poli, l’espion du quitter, pas vraiment gré, son assiette des yeux pour fixer ceux exceptionnellement vert de son vis-à-vis. Et voilà, ce qu’il ne voulait absolument pas, était entrain de se dérouler. Depuis avait-il les deux pieds dans le plat ? Il ne s’en était même pas rendu compte. Mais maintenant qu’il essayait de fuir, enfin, fuir n’est pas vraiment le mot. Il ne fuirait jamais devant le danger. Il ne pouvait pas le faire, ses pieds étant empêtré comme un futur cadavre dans du ciment. Note pour plus tard, tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Il sera au moins sûr que rien de fâcheux ne lui arrivera. A défaut de ne pas jouer, il sera au moins, moins au dos du mur et plus libre de ses mouvements.

Enfin bon, il écouta, écouta, jusqu’au moment de prendre la parole, pour se défendre. Enfin défendre. Juste dire sa façon de pensé, et ce, à sa manière bien particulière. David n’étant pas vraiment du genre à prendre des gants pour dire ce qu’il avait à dire. Il jouait beaucoup avec la vérité. Il manipulait beaucoup les personnes qu’il croisait pour arriver à ses fins avec eux. Mais jamais, non, jamais, on le pouvait lui reprocher de fuir et de se dissimuler derrière des excuses. Quand il fallait assumé, il le faisait. Sans détour, même s’il restait dans tout cela, un véritable joueur invétéré… Que voulez-vous… A son âge, on ne se refait pas…

« - Certes, je ne suis pas votre supérieur. Mais si je demande. Même si franchement ça me coûte de vous dire cela, c’est que je désir le savoir pour vous comprendre. De même, que cela m’inquiète un peu. Alors vous êtes libre de ne pas répondre, mais ne vous caché pas derrière un statut ou un grade. Nous ne sommes plus des enfants pour agir de la sorte. »

C’était encore lui qui venait de dire cela ? Non, ce n’était pas possible. Lui, il voulait dire : « Je sais que je ne suis pas votre supérieur. Mais entant qu’être humain, je m’inquiète. Et puis je ne vois pas le mal de poser cette simple question. » Mais non, il avait pas dit cela. Vraiment, il fallait vraiment qu’il tourne sept fois sa langue dans sa bouche. Ce devient quelque peu urgent sur le coup. Il soupira, mais ne baissa pas les yeux. Curieux de connaître la réaction du scientifique, il ne voulait pas le perdre des yeux. Et puis, cela était un moyen comme un autre de ne pas perdre la face et de montrer qu’il était sérieux et donc assumait ce qu’il venait de dire. Même si cela lui coûtait beaucoup plus que jamais il ne le dira. Et bien oui, David restera toujours David. On ne peut vraiment rien faire contre cela…

« - Bien sûr, sauf si vous préféré vous caché derrière vous peur et ainsi vous occulter la vue. Dans ce cas, restez l’enfant que vous voulez être. Je ne vous importunerais plus. » Fit-il franchement, estimant qu’au point où il en était, aller au bout n’allait pas changer quelque chose…

Les paroles de David eurent un effet étrange sur le rouquin. Il ramena ses mains sur ses genoux et continua de jouer avec ses mitaines, dissimulées par la table. Signe d'un grand malaise, il commença à frotter les cicatrices qui couturaient ses poignets, masquées par le tissus. L'homme face a lui semblait sincère, il était curieux et s'intéressait à lui non pas pour ses talents de scientifique mais parce qu'il était un humain. Peut-être qu'il se sentait simplement seul, qu'il voulait lier connaissance avec d'autres agents de façon plus personnelle. Et puis, il ne pouvait pas connaître l'importance du pilulier quand il l'avait subtilisé. L'aide et la sollicitude dont il avait fait preuve ensuite indiquaient une certaine gentillesse.
Une toute petite voix fatiguée hurlait "attention au stratagème, ne te fais pas avoir !" Mais Nathaniel était fatigué de sa journée, fatigué de fuir les contacts, fatigué d'être seul aussi. Entre méfiance, honte et curiosité, les yeux verts se levèrent du dessert pour enfin croiser ceux de son interlocuteur. Le jeune homme avait perdu la notion du temps et son silence devait paraître bien long à son interlocuteur. D'ailleurs ce dernier avait presque terminé son repas. A cette cadence, il aurait vidé son plateau avant lui.
David ne savait rien de lui et en plus il se trompé dans son analyse. Resté enfant... Nathaniel n'avait jamais été un enfant. Très tôt son intelligence hors du commun l'avait coupé de ceux de son âge. Au départ, il fréquentait un peu les amis de Kate, mais las de ces ramassis d'imbéciles, il se tourna vite vers les livres. Et puis il y avait Tom. Son petit frère, plus précieux qu'une perle sauvage, une étoile vacillante qu'il chérissait encore, même éteinte depuis des années. Il n'avait aucun intention de parler de son passé au brun, pas plus que lui confier les affres de son âme tourmentée. Mais juste être cordial, amical, un peu comme avoir des rapports équilibrés avec des collèges, du bon voisinage en quelque sorte... Il devait bien y arriver.

Un frisson parcourue l'échine du rouquin, sensible à la fraîcheur du soir qui s'insinuait pas une fenêtre ouverte. La forêt se paraît d'une teinte trop verte, annonciatrice d'une ondée prochaine. Un soupir discret franchit les lèvres roses, un souffle presque imperceptible, l'avoeux muet d'une résolution de relâchement. Le jeune homme se redressa dans son siège, et posa ses mains de chaque coté de son plateau.
- "Si mes propos vous ont offensés, monsieur..." La voix grave hésita, avant de reprendre, plus douce : "David, je vous présente mes excuses. Je crains que nous n'ayons pas fait connaissance dans des conditions très propices pour sociabiliser."
D'ailleurs, le voleur ne s'était même pas repenti pour son geste, et le rouquin n'était pas du genre à pardonner facilement. Il faudrait que David fasse amende honorable pour apprivoiser le jeune homme. Nathaniel avait retrouvé sa froideur poli, bien qu'entamait par la fatigue qui se lisait sur son visage.
"Et puis, vos critiques ouvertes de mon comportement décrit comme enfantin ne me motivent pas non plus pour vous être agréable." Le regard du rouquin perdit un peu de sa concentration pour s'accrocher à la cimes des arbres qui ondulait légèrement avant de s'ancrer dans l'azur de David avec une détermination brute. "Je ne sais pas ce que vous attendez de moi. Si vous en avez après mon postérieur, la voix se durcit, oubliez donc mon existence."
Il attrapa sa cuillère de sa main droite et attaqua le fromage blanc. Après avoir avalé une bouche, il reprit la parole. "Par contre, si vous voulez juste discuter, tromper votre solitude, alors, je veux bien vous tenir compagnie." Un sourire timide releva les commissures des lèvres et éclaira le visage du rouquin, soudain d'une beauté presque irréelle. Il était loin d'être une personne sympathique, causante et agréable, mais, si Harper le souhait comme ami, il ne le repousserait pas. Enfin, à moins de gestes déplacé à son égard. Il ne serait jamais plus la pute de personne. Jamais. C'est même la condition qui l'avait motiver à quitter la taule.

David ne sentait pas seul. Il ne l’était jamais : Seul. Il voulait juste… il voulait juste… il voulait juste quoi ? Il ne le savait même pas. Nathaniel l’intriguait juste. Il était rare de rencontrer des types comme lui. Non pas qu’il était attiré par les bizarreries, surtout que leur rencontre avait vraiment été hasardeuse. Et puis, le scientifique n’était pas tant que cela une bizarrerie. Mais bon, c’est vrai que ce dernier avait éveillé quelque chose en lui. Quelque chose qui ne semblait pas avoir de nom, mais qui lavait poussé à en savoir plus sur lui. Cela pouvait paraître étrange, bizarre, suspect et bien d’autre chose encore, mais David s’en moquait pas mal. Il n’avait d’explication à donner à personne et même pas à la personne « harcelée », après tout, c’est Nathaniel lui-même qui l’avait invité à ce dîner… Alors s’il tenait plus à le revoir, il n’aurait pas fait cette invitation…

Bien sûr, l’espion savait pertinemment qu’il avait repoussé Nathaniel dans ses retranchements. Lui-même s’était mit dans une étrange situation. Il ne savait pas comment cela avait dérivé de la sorte. C’était comme s’ils étaient sur un échiquier géant, chacun défendant son roi, et cela en menant une stratégie qui n’avait rien de commune, troublant les deux joueurs et leur faisant, de temps à autres baisser leur garde. Bien entendu, ils se ressaisissaient à chaque fois, mais bien trop tard, car ils laissaient une ouverture à l’autre, permettant de voir n peu plus la personne, le jeu… En clair, David était parfaitement conscient qu’il avait mit deux pieds dans le même plat et qu’il était sur le point de tomber s’il ne se rattrapait pas vite à quelque chose. Et quelque chose lui disait que la chute serait douloureuse.

Fort heureusement, l’espion réussit à saisir l’élément qui lui permit de se retrouver lui-même. Ce fut son impulsivité, qui pour une fois, lui permit cet exploit qu’il avait pensé, l’espace de quelques secondes, impossible. Et il vit la réaction du prix de beauté. Il le vit cacher ses mains. Il le vit devenir nerveux, enfin le sentit plus. Il avait fait échec. Mais pour le mat, il allait avoir encore un sacré boulot. Mais en attendant, le laissant le temps de se reprendre, lui laissant une chance de s’enfuir, David s’attaqua un peu plus sérieusement à son repas, le dévorant avec appétit, mais proprement. Il ne s’arrêta que lorsque Nathaniel prit la parole, enfin que lorsqu’il bougea qu’il se mit dans une étrange position. Son regard azuréen se posa dans les émeraudes de son vis-à-vis, écoutant ce que ce dernier avait à lui dire.

Il fut presque amusé par les dires du prix de beauté, s’il n’avait pas arboré une mine sérieuse. Ce que faisait Nathaniel, il savait que c’était beaucoup. Il était entrain d’essayer d’être humain. David se sentit fier de cet honneur. Il allait même mettre sa petite touche personnelle à cette scène, quand des mots parvinrent à ses oreilles. Des mots vexants, le sous-estimant fortement. Bon, d’accord, au début, le posséder était son objectif. Mais cela faisait longtemps que l’idée de le mettre dans son lit était dépassée. Même si cela ne le gênerait pas. Il fallait rester honnête. Et puis le roux n’était vraiment pas quelque chose, enfin quelqu’un de laid. Surtout avec le sourie qui venait de parsemer son visage d’une certaine lumière… Sur e coup, David en oublia ses objections. Car en plus de ce sourire, Nathaniel venait de l’accepter dans ses contacts. C’était déjà cela. Il pourrait aller le voir sans se faire jeté. Pourquoi se sentait-il tout d’un coup extrêmement heureux ? Pourquoi ? Il n’y avait pas de raison de l’être… L’espion se sentit troublé par ce sentiment, son regard s’en voila sur le coup, sans même s’en rendre compte, avant de reprendre son éclat lumineux habituel…

« - Cela me va comme accord ! Pas de fessier, mais un partenaire de discussion ! »

Il fit un sourire réel, avant de finalement retourner à son plateau repas et réaliser qu’il l’avait terminé. Il arqua un sourcil se demandant quand il avait bien put le terminé. Il secoua la tête, soupira longuement, avant d’en revenir à son prix de beauté. Il le fixa un instant, avant de reprendre la parole… toujours égale à lui-même.

« - Et j’espère te revoir sourire ! C’est une chose qui te va à ravir ! Et sans sous entendu. Quand je dis quelque chose, je le pense. »

Il préféra préciser, avec le rouquin, il valait mieux le faire. Ce dernier était si vif dans ses réactions. C’était une des choses qui lui plaisait. Réalisant cette pensée, il secoua la tête et décida de voir s’il n’était pas dehors, se perdant dans la vue, sur le paysage boisé, lui rappelant le lieu où il avait rencontré Nathaniel et leur première dispute… Cela lui rappela qu’il avait omis des excuses sur ce fameux accident. Il avait complètement oublié avec tout ce qui s’était déroulé ensuite. Il revint alors au prix de beauté, et dans un sourire, il prit encore une fois la parole.

« - Excuse moi pour dans la forêt ! Je n’aurais pas du essayer de le prendre. Tu t’es fait mal pour lui. Je suis désolé ! »

Sincère et franc, manipulateur et joueur. David avait beaucoup de casquette à son actif. Mais qui pouvait vraiment dire qui il était réellement ?