Perdu..

[clap clap clap encore !!! J'ai adorée!]

*- Tout va bien ?*

Quel con ! Non, non, ça n'allait pas. Pas du tout même. Il était aveugle ? Tout son corps se rebellait en une crise majeure de sphasmophillie, combinée à l'angoisse d'avoir presque perdu son trésor. Nathaniel ne maîtrisait plus rien. Il attendait les coups, les abus, les insultes... Alors, son esprit avait fui dans les terres de légendes, le peu d'énergie subsistante rassemblée dans une musique mélancolique.

Un contact sur ses joues. Une caresse ?
Le chant mourut et les lèvres pâles frémirent encore. Le regard d'émeraude ne lâchait pas celui de David.
"Cernunnos..."

Un murmure, à peine audible qui s'empressa de se dissiper dans le sous-bois. Le teint livide de Nathaniel rendait sa chevelure plus rousse, plus flamme. Et il ne bougeait toujours pas. Ses bras pourtant libres restaient figés au dessus de sa tête. Seuls les mouvements erratiques de son torse qui se soulevait avec difficulté attestaient de la vie qui s'agitait encore.

Il ne comprenait pas. Ses pensées s'effilochaient aux branchages, incapables de se focaliser. Il manquait quelque chose. Elles attendaient le sang, les bleus, les ecchymoses, le sperme peut-être et le départ du bourreau pour se remettre à l'oeuvre. Elles avaient toujours survécues ainsi. Nathaniel avait toujours survécu ainsi. Une soupape de sécurité.
Il n'était pas fou.
Le toubib lui avait promis.

Son souffle se fit plus saccadé et bientôt sifflant.
Le grand corps s'arqua violemment, les genoux se plièrent et Nathaniel s'assit, haletant; le poids de David sur ses hanches ne semblait pas le déranger outre mesure. Une paires de bras musclés s'accrochèrent aux épaules de l'espion. Et toujours cette respiration douloureuse, rapide, si fragile.
Nathaniel n'arrivait pas à rétablir le contrôle. Il étouffait.

Mais la forêt était douce. Il y songeait un peu plus tôt...
*Je voudrai mourir dans un tel endroit*
Quelle ironie.
Entre deux tentatives pour aspirer une goulée d'air, le ridicule frappa l'esprit trop vif de Nathaniel, et il éclata de rire. Le son était étrange, déformé, inquiétant. Il manquait d'oxygène pour vivre, alors pour rire, imaginez...

[Mode teste d'écriture :oops: (merci pour le compliment ^^; dsl pour mes postes bizarres, dis moi s'ils ne te conviennent pas !)]

Note à lui-même ne plus jouer avec les choses fragiles, c’est beaucoup trop fragile. Voilà où David en était à présent. Non parce que la petite chose qui jonchait sur le sol faisait … comment dire…ah oui ! Pitié ! L’espion soupira, et puis depuis se faisait-il du mourrons pour quelqu’un ? Non mais, c’est vrai ça ! Il est libre, n’obéit à personne – ou presque – alors pourquoi ce premier prix ce beauté venait envahir son plaisir. Rectification faite, cette journée n’était plus aussi amusante qu’il l’aurait cru ! C’est malin ça ! C’est qu’il avait des grands projets lui ! Phase 3 : Avortée !

Un regard vide entrecoupé de noirceur.
Une échappatoire motivée par la peur.
Une phrase, un mot, une réaction, un syllabe.
Rien que cela suffirait dans cette scène instable.

David restait tout de même perplexe. Il aurait bien laisser la belle gueule ici, mais sa moralité, car il en avait bien une, l’en empêchait. Et puis, il ne tenait pas plus que cela à se faire remarquer. Il avait dans l’idée que Maxwell n’apprécierait vraiment pas ! Allez savoir pourquoi… Bref, toujours est-il que le rouquin reste un vrai mystère pour David. Et comme il détestait ce qui lui résiste, il avait bien l’intention de découvrir ce qui se cachait devant cette belle gueule d’ange, histoire de ne pas perdre la fin de sa journée et puis satisfaire sa curiosité et… le reste ne vous regarde pas…

Un mystère, une illusion, une espérance,
Un geste, un espoir, une croyance.
Que des choses qui me sont inconnues.
Qui me hante pourtant depuis que je t’ai vu.

Sa main restait sa joue, pourtant elle glissa et en même temps, un corps se redressa. David resta sous la stupeur. Il venait de se faire soulever comme une brindille. Ca en aurait été vexant si… Bah si le prix de beauté ne venait pas de devenir la tentation incarnée. Mais bon, il y avait tout de même ce problème de souffle. David n’était pas médecin mais il savait que sans air on terminait directement au cimetière. L’espion décida de se retirer de ce corps si tentant, mais les bras autours de son cou le firent hésiter, sans compter le rire qui suivit cela…. Croyez le ou non, mais David eut froid dans le dos…

Etincelle transparente qui se meurt dans tes yeux.
Renaît avant de rejoindre les cieux…
Toi être prisonnier dans le noir !
Entend ma voix et retrouve espoir !

« - Euh… vous calmer ? Ca ne vous tente pas ! »

C’est ce qu’on appelle de l’humour désastreux. Mais bon, ce n’est pas tous les jours qu’on tombait sur un prix de beauté pareil. Non mais c’était quoi son problème ? Depuis quand il donnait dans le sociale d’abord. Il se défit des bras, mais à croire que l’homme était devenu super balèze en deux secondes. Pourtant, il étouffait bien là ? Ca doit être la malédiction de la journée pourrit… David soupira pour finalement replonger ses prunelles azuréennes dans le vert de son… fou … euh vis-à-vis…

« - Bon calme toi ! Je ne tiens pas à me retrouver avec un cadavre… »

Soupir d’une fin journée !
Apparence d’une immortalité !
Mettez fin à supplice irréel.
Pour qu’enfin je range mes ailes !

Je ne demande rien d’autre qu’un nouveau chemin.
Pour que mes efforts ne deviennent plus vain !

[ Bon les poémes sont les pensées très, très cachées de David ^^; je précise, on sait jamais XD ]

* - Euh… vous calmer ? Ca ne vous tente pas ! *
Une chose était certaine, le voleur n'avait pas son brevet de secourisme. Et son humour lamentable fut bienfaiteur puisqu'il ne risquait pas d'amuser le rouquin agonisant. Nathaniel essayait tant bien que mal de limiter les spasmes qui le secouaient, cherchant l'air, son rire s'étranglant dans sa gorge.

Ridicule. Ridicule.
Le type lui prend ses médocs, l'empêche de soigner sa crise, et maintenant il l'exhorte au calme sans esquisser quelconque geste d'aide utile ! Enfin si, une vanne à deux balles. Et Nathaniel ne rigole plus du tout.

Le visage pâle de teinta d'une couleur cramoisie. Le rouquin étouffait. Il relâcha les épaules du crétin qui l'envoyait rejoindre Danu. Il n'avait pas eut de contact physique aussi proche depuis presque un an. Le personnel médical ça ne comptait pas. Dommage. Il aurait préféré une rencontre moins... ou plus.... enfin. Tout ça n'avait plus d'importance.

Fatigué. Ses poumons brûlaient, il aurait pu cracher du feu. Comme un dragon. Mauvaise pensée, elle lui donnait de nouveau envie de rire. La force lui manquait. Nathaniel enregistra vaguement que le sol était apparu sous sa tête, qu'il était désormais allongé, un poids en moins sur son bas ventre. Son poing gauche toujours fermé sur le pilulier, il essaya de ramener son bras droit douloureux contre son torse.
Ah, il n'avait pas sa ventoline.
Trop con. Vraiment trop con.
En final, ce n'était plus aussi paisible comme endroit.
Trop d'agitation. Il y avait un grand brun qui causait.
Bon, Nathaniel décida qu'il se trouverai un endroit, plus peinard pour crever. Là, ce n'était pas tolérable.
Ses yeux toujours grand ouverts, le ciel à porté de main, il inclina sa tête vers l'arrière. Les muscles de son corps, tétanisées ne facilitaient pas vraiment le mouvement. Les lèvres de Nathaniel s'entrouvrirent en quête du précieux oxygène. Et le monde se réduit à un azur bordé de noir, tourmenté, attirant, sans nuage.
"Cernunnos..."

Bon deux choses ! Soit il virait à la folie, soit le prix de beauté avait besoin de soin. Non parce que là, il était entrain de lui claquer entre les doigts. Pas que cela le gêne plus que cela, un tueur ne fait pas de simagrée devant un cadavre, mais il était censé être discret. Et un mort, ça possédait beaucoup de particularité, mais la discrétion n’en faisait pas vraiment partie. Voir même pas du tout. Quoique, bien enterré. Rah non, bien trop salissant et trop long. Non, le plus simple c’est que le prix de beauté survive. Il ne demandait pas grand-chose, enfin selon lui…

Le corps finit par se retrouver au sol. Et un David perplexe le juchait de toute sa hauteur. Il aurait mieux fait d’écouter les cours de premier secours. Mais ça ne l’intéressait pas. Il préférait tuer que sauver. Mais là, il regretta amèrement cette lacune. Et le top modèle qui divaguait dans un dialecte qui ne lui était pas inconnu, mais pas vraiment familier non plus. Un soupir fut sa conclusion. Avant qu’une grande réflexion ne commence. Comment faire pour ne pas que la chose délirante sur le sol ne lui claque entre les doigts. Le bouche-à-bouche ? Tentant, mais pas vraiment le moment… Alors quoi ? Rahhhhh ! Il n’était pas médecin bon sang, juste espion et parfois tueur…

« - Eh ! Un indice ! Ca te dirait ! Je ne sais pas, comme dire ce qu’il t’arrive, ce que tu as besoin ! »

Bon, il était passé au tutoiement, preuve que cela commençait à l’agacer singulièrement. Il faillit le laisser en plan, mais une voix en lui l’empêcha. Il était entrain de se demander depuis quant il avait une conscience au juste ? Il soupira alors de nouveau avant de fixer le prix de beauté. Il semblait entrain de se calmer ou bien il rendait son dernier souffle. Il n’en avait aucune idée. Mais lui attendait une réponse. Il lui aurait bien secoué les puces pour le faire réagir, mais il ne tenait pas plus que cela à le casser un peu plus… Sinon ça serait Maxwell qui serait heureux…

« - Youhou ! Si tu veux crever, ne le fais pas en ma présence ! »

Bon, c’était officiel, il était agacé. Il coup de pied dans les côtes du rouquin qui faillit accompagner ses paroles en fut la preuve. Le scientifique avait de la chance, qu’il contrôlait ses gestes un tant soit peu…

Et le type continuait de déblatérer. Il ne pouvait pas se taire. Qu'il se taise ! L'air pénétrait ses poumons crispés, apportant le gaz nécessaire à la vie. Il ne crèverait pas ici. Surtout pas devant ce voleur de pacotille.
Une fraction de seconde, son regard l'avait captivé.
Une sensation douce, une tentative d'éveil des secrets enfouis de son âme.
Une rédemption.
Juste un instant, il avait cru... Cru quoi ? Sans importance. Qu'il se taise !

Le rouquin fournissait des efforts incommensurables pour reprendre le contrôle de son organisme en panique. Et puis, il avait connu pire. Les yeux émeraudes ne quittant pas David, méfiants. Enfin, la tension qui paralysait ses muscles s'évanouit. La douleur de son avant bras revint en force, assommante. Retour de flamme salvateur. La douleur était son amie.

Il sentit le sang refluer de son visage, sa peau recouvrait sa clarté parsemée de petite tâche de rousseur, à peine esquissées, comme si un apprentis-dessinateur avait effleuré les joues avec une sanguine. Le vert si profond de son regard pétillait, toujours avec ce voile léger que sa consommation journalière de drogue maintenait depuis de trop nombreuses années.
Ce serait dans une autre forêt qu'il rejoindrait le Sidh.
Le bruit des branches sous le vent.
Le chant des oiseaux inaccessible.
Les bruissement d'insectes sous les feuilles.
Les odeurs acres de la terre grasse.

Nathaniel n'essaya pas de se relever, épuisé, son corps demandait un peu de repos. Il s'éclaircit la gorge et un sourire narquois apparut sur ses lèvres rouges. L'autre glandue continuait de s'énerver. En final, allongé là, au milieux des feuilles mortes, une expression paisible sur ses traits fins, il n'était peu-être pas le plus ridicule.
La douleur amie partait.
Il serait de nouveau seul...

*Youhou ! Si tu veux crever, ne le fais pas en ma présence !*

- " Ta gueule ! Et je te gêne, dégage, tire-toi ailleurs!" La voix grave de Nathaniel tremblait un peu sous l'effort fournis par la gorge fatiguée. Elle était encore faible mais son détachement froid était de retour.

Et bien voilà, ce n’était pas trop tôt ! David avait faillit attendre. Comme il apprécia les mots du prix de beauté. Il s’en amusa même. Bien, il s’emblerait qu’il n’aurait pas un cadavre sur les bras. Tant mieux, Maxwell pouvait dormir sur ses deux oreilles. Il esquissa un sourire pour finir par s’accroupir. Il fallait bien, le prix de beauté ne se levait pas. Et même s’il aimait dominer, il y avait des limites tout de même. Sa main revint contre la joue pâle. Il avait apprécié le premier contact, autant en profiter ! Son regard azuréen se planta alors dans le vert de son prix de beauté. Il gardait son expression pétillante, l’agacement avait fondu comme neige au soleil.

« - Non ! Pas vraiment envi ! Un prix de beauté comme toi, on ne crache pas dessus ! »

Il restait dans le tutoiement, puisqu’il avait commencé. Il se redressa et redressa le rouquin par la même occasion. Bien que ce ne fut pas aussi facile qu’avec une brindille. Mais il le fit tout de même. Il le matint tout de même n’étant pas sûr qu’il reste sur ses jambes. On n’est jamais assez prudent. Et puis ça serait dommage de casser le prix de beauté tout de même. Il le fixa toujours avec son sourire habituel. Ils allaient enfin s’amuser. Ce n’était pas trop tôt. Il avait crut qu’il allait jouer les gardes malades là, sans même profiter du corps de ce dernier.

« - Ca va aller ? »

Il est rare que David se montre sérieux. Et là, il l’était parfaitement. Il venait de passer d’un côté à l’autre de sa personnalité. C’est que ce rouquin l’avait inquiété. Il avait un cœur tout de même. Bon, il ne le montrait pas des masses, mais un espion avec un cœur est un espion mort. Et cette optique n’intéressait pas du tout, mais alors pas du tout David. Allez savoir pourquoi ! Toujours est-il qu’il était sérieux et son aura avait changé un peu. Un tel changement d’attitude aurait put être effrayant, si ses yeux ne restaient toujours pas autant animé.

« - Tu veux aller voir le toubib ? »

On sait jamais… Vu qu’il n’avait plus ses cachets blancs…

[OUIN ! C'est pas ma rep d'origine mon pc à planté et word n'a pas sauvegardé T_T ! donc désolé, pas aussi bien T_T]

Nathaniel se sentait mieux. La preuve, son humeur massacrante revenait en force. Le voleur ne partait pas. La forêt était à tout le monde... et une main fraîche sur sa joue coupa le fils de ses pensées assassines. Ce type avait un sixième sens pour le mettre hors de lui. S'il avait du temps à perdre...

*Un prix de beauté comme toi, on ne crache pas dessus*

Ha, son impression était bien la bonne. Il en avait après son froc. Nathaniel avait découvert les joies de l'homosexualité en prison. Les joies du sexe tout court d'ailleurs, étant arrivé puceau. Avec sa gueule de jeune premier et son physique de mannequin, ses débuts carcéraux s'étaient révélés douloureux.
Après, avec l'habitude, il avait appris à se servir de ses fesses pour préserver quelque chose de beaucoup plus précieux et irremplaçable. Il n'avait aucun intérêt à laisser le voleur se faire des illusions, sauf que parler lui arrachait la gorge et qu'il n'était pas très fringant.

Pis ce mec avait mauvais goût. Lui un prix de beauté ?
Encore un qui se limitait à son visage... Et le pire fut sa tentative d'aide pitoyable. Il saisit la main droite de Nathaniel, normal, la gauche serrait toujours le pilulier – pas fou ! - mais la droite était rattachée à l'avant bras lacéré. Le rouquin concentra ses forces et se redressa avant que la crapule ne lui déboite l'épaule.

Le mouvement brusque ne plut pas l'oreille interne. Samba ! Le monde verdoyant décida de partir en vrille, triple looping et double axel. Un équilibriste se serait vautré.

Pas si bête, David cala la carcasse séduisante du rouquin contre son son torse, lui épargnant la honte de se rétamer la fraise dans les champignons. Nathaniel baissa la tête, son front contre la clavicule du voleur trop serviable.
C'était louche...
Et il la sentit. Une flagrance subtile, envoûtante.
Sous les odeurs forestières de feuilles, d'humus, celle de David, masculine, surprenante.
Les lys. L'image d'un azur presque...

Nathaniel s'écarta avec prudence et s'appuya sur le tronc d'un chêne proche, titubant. La voix du voleur brisant l'illusion.
*Ca va?*
Il posait des questions idiotes, faisait des blagues nazes, s'appropriait les biens d'autrui, se mêlait de trucs qui ne le concernait pas et provoquait des catastrophes.
Si c'était réellement un agent, Nathaniel s'inquiétait de son avenir professionnel. Le Réseau ne ferait pas de vieux os. Il planta ses yeux verts vacillants de douleur dans ceux trop sérieux de David.

- "Vous n'êtes pas aveugle ! Non ça va pas ! Foutez-moi la paix !"

Il resta contre son arbre. Un pas de plus, il s'écroulerait. Ça irait mieux après un petit somme. Qu'il parte ou qu'il le brutalise ! Rester dans l'expectative du danger lui tordait l'estomac... Nathaniel détourna le regard, décidé à ignorer l'importun.

Si David posait des questions idiotes, c’était tout simplement qu’il se demandait si le prix de beauté allait bien. Non, parce que voilà, même si le montrer l’ennuyait plus que de raison, il avait une conscience. Et c’était même conscience qui l’avait poussé à rester. Enfin à moitié. Il y avait aussi sa curiosité, sa volonté de jouer avec le rouquin. Mais tout de même sa conscience et un certain Maxwell, il fallait tout de même l’avouer. Mais bon, ça ne changeait pas qu’il posa sa question et que l réponse oscilla entre l’amusement et la vexation. Non, parce qu’il était gentil, il ne se prenait pas la tête, mais il y avait des limites tout de même.

Et le malade finit par se redresser. C’était ça, il tenait sur ses jambes. Quoique tenir était un grand mot tout de même. Il semblait être un ivrogne qui recherchait son équilibre. C’était assez amusant sauf que David était en mode sérieux. Le prix de beauté ne semblait vraiment pas au mieux de sa forme. Bien qu’il reprenait du poil de la bête tout de même. Non car il semblait plus vif, et un chouilla assassine. Mais bon, mis à part ce petit détail, David appréciait la scène. Même si la petite réplique ne lui plus pas des masses.

« - Je ne suis en effet pas aveugle ! » Soupira t’il faussement lassé.

« - Mais bon, on ne sais jamais, vu que vous semblez vous complaire dans cette position ! »

Mais c’est vrai, il semblait se décontracter dès que la douleur l’envahissait. David se savait étrange, d’ailleurs il le cultivait. Mais le prix de beauté… C’était justement qui poussait notre espion à rester. Oui, l’intrigue, la volonté de percer la coque de ce dernier. Pas le casser, il semblait y arriver très bien tout seul. Mais vraiment découvrir l’être devant le masque livide et agaçant… Mais bon, lui aussi était agaçant, il le savait. D’ailleurs, il faisait tout pour que cela se sache, pour ne pas que découvre ses véritables capacités. On ne se méfie pas d’un idiot, on l’évite ! Chose qui arrangeait pas mal notre agent infiltré.

« - Et puis, je suis bien en ces lieux, si vous voulez vraiment la paix, partez vous-même ! »

Il n’avait pas envi de « foutre la paix » à qui que ce soit. Et encore moins à SON prix de beauté. Il était bien déterminé à aller au bout des choses. Ca se sentait, ça se voyait dans le cristallin de ses yeux. Cette petite étincelle de malice qui disait « je suis là et j’u reste ! Tu vas devoir encor me supporter mon tout beau, car je veux savoir tous tes secrets. » D’ailleurs, il ne quittait pas de vu le scientifique, scientifique qui lui, jouait les enfants gâté et capricieux en l’ignorant…

[Alors réponse nule et dsl pour le retard T_T]

Nathaniel restait appuyé contre son arbre. Notez qu'il aurait bien aimé mettre les voiles. L'agent aux yeux trop bleu et au parfum trop attirant lui tapait sur le système. Le rouquin optait pour la fuite quand il sentait qu'il finirait dans une situation confortable pour son psychisme donc destructrice pour son corps. Une situation qui lui garantissait de multiple rendez-vous chez le toubib et un sur-dosage de son traitement.

*Et puis, je suis bien en ces lieux, si vous voulez vraiment la paix, partez vous-même*
Nathaniel marmonna un "chuis pas en état" espérant que ses mots était inintelligibles.

Il était motivé pour prendre la poudre d'escampette.
Mais il ne pourrait pas bouger...
Alors, il décida de s'occuper.
D'abord ranger le pilulier qui lui avait découpé la paume, tant il l'avait serrer. David était à bonne distance. Il ne risquait donc pas de lui chiper son trésor. Il le glissa dans la poche intérieure de sa veste et sortit un mouchoir. Il en avait toujours dans ses poches. Pratique pour faire des bandages de fortune. Il essuya le sang et noua le bout de tissus sur sa main meurtrie.

Le voleur ne perdait pas une miette de ses mouvements.
Mais Nathaniel l'ignora.

Après il regarda l'heure.
Après il desserra un peu le pansement improvisé.
Après il se dit qu'il avait l'air d'un con, scotché à son tronc, incapable de bouger sans se rétamer la tronche.
Après il épousseta la veste et le pantalon taché suite aux ébats dans les feuilles.
Après il se dit qu'il en avait vraiment marre...

Alors, il sortit son paquet de feuille. Il ne fumait que rarement. Respirer devenait parfois une véritable torture alors il préférait ne pas abuser du tabac. Enfin, il n'y avait pas souvent de tabac dans ses clopes. Ses mains tremblaient un peu. Le regard trop bleu pesait. Il roula une cigarette avec des mouvements maladroit, trahissant sa gêne et sa fatigue.
Le sang battait dans ses tempes.
Il alluma sa clope et tira un latte.

Malgré sa honte, malgré sa santé défaillante, malgré les habits froissés, le jeune homme exhalait un charme sauvage et mystérieux. Il faisait pourtant des efforts incommensurable pour se fondre dans la masse, passer inaperçu mais la normalité le fuyait.
Il se sentait impuissant face à l'assurance joueuse et à la classe de l'agent. Il se sentit minable. L'ombre d'un sourire triste étira ses lèvres.


[Mais non ! Elle était chouette ta réponse ^^]

David désespérait là. Non parce que jouer ça va, c’est amusant, mais jouer tout seul ce n’était vraiment pas drôle. Et là, c’était justement ce qu’il était entrain de faire. Il jouer seul puisque le prix de beauté faisait tout un tas de truc, sauf lui prêter attention. Il avait pourtant murmurer un je ne suis pas en état non ? Il y avait tromperie sur la marchandise. Il voulait être remboursé, à moins qu’il ne cherchait à faire réagir la marchandise ? Le prix de beauté avait quelque faiblesse, à commencer par cette petite boite qu’il protégeait corps et âme. Il pourrait lui subtiliser sans grand mal…

Mais cette idée, il l’avait déjà eut. Il avait déjà subtilisé cette petite boite de fer. Ce n’était pas drôle de faire plusieurs fois la même chose. Alors l’espion se mit à réfléchir, tout en regardant faire le prix de beauté. Même dans cet état, il était incroyablement beau. Et son corps avait une odeur assez particulière. Un tueur professionnel en fera une proie parfaite. Et L’espion que David était songeait la même chose. Bref, il cherchait quelque chose d’autre pour faire jouer le prix de beauté avec lui, et accessoirement l’emmener ensuite à l’infirmerie. Non parce qu’il voyait bien que Nathaniel en avait besoin.

Et David trouva son jeu. C’était si simple qu’il ne l’avait pas vu du premier coup. Le prix de beauté était de la race des penseurs. Il aimait bien cela. Les gros muscles c’étaient fatiguant et surtout douloureux. Même si notre espion ne se battait que rarement. Bref, il avait trouvé et alla de ce pas vers le jeune homme. Sa première action fut de lui retirer la cigarette du bec. Il venait presque de faire un arrêt respiratoire, il était suicidaire ? Il l’écrasa sous sa chaussure et darda du regard l’homme qui semblait ne pas apprécier son geste…. S’il savait que ce n’était que le début… le pauvre…

« - Ne fumes pas dans un tel endroit triple idiot ! La nature n’a pas demandé à être empoisonnée ! »

Bon, c’était manqué pour les vraies raisons, mais bon… il n’allait pas dire : « désolé, mais je tiens pas à ce que tu t’étouffes à nouveau ! La première fois tu m’as assez fait peur ! » Ca ne le faisait pas vraiment pour son image de garçon joueur qui se fout de tout. Donc, il trouva une raison toute aussi bon, mais beaucoup moins sincère pour le brun. Mais il n’avait pas encore finit. Il ne fallait pas rêver. Ce n’était que le début. Car le prix de beauté se retrouva soulevé comme un simple brindille et posé sur les épaules de David comme un simple sac à patates.

« - Bien maintenant que nous nous connaissons, je vais être gentil et t’accorder un merveilleux privilège ! »

Sa phrase pouvait porter à confusion, pourtant il restait bel et bien sérieux. Ca se sentait…

« - Je t’emmène à l’infirmerie ! »

Je l’avais dit qu’il était sérieux…

[J'espère que ça ira T_T ! J'ai eut du mal gomen ]

[Super ton post ! J'adore]

A peine inhalée la seconde bouffée de nicotine tant espérée, que la cigarette vola et acheva sa triste vie sous la chaussure du voleur. Nathaniel eut un moment de recul et la panique voila son regard. Il ne comprenait vraiment pas l'attitude du brun et face à ces attaques surprises, son coeur s'en donnait à coeur joie. Le bienfait des quelques minutes de répit s'effaça et de nouveau son organisme s'emballa.

... et se retrouva dans une position très inconfortable, la tête en bas, avec une vue imprenable sur une paire de fesses musclées. Seulement, il était incapable s'apprécier la vision à sa juste valeur.
La violence du mouvement lui retourna l'estomac.
Le sang monta au cerveau.
Tout devint noir, étouffant.
Un cri, un spasme.
Un corps qui se tord sous la nausée fulgurance.
Un corps qui réalise trop tard qu'il manque de force pour soulever plus que son poids.
Deux corps dans la terre.
Zéro partout.
Rectification : - 1 pour le rouquin.
Il se penche, et vomit en évitant David
Ce qui, au vu de son état physique et de sa fureur, relève du miracle.

Nathaniel se retrouva vaguement à genoux, appuyé sur ses bras écartés. Son repas de midi à demi-digéré avait emprunté un chemin non conventionnel. Un goût acide s'accrochait à sa bouche alors que sa trachée brûlait après le passage des sucs gastriques. Le sueur perlait sur le font. Douleur et chaleur se partageait l'exclusivité pour surcharger les sens groggy du botaniste.

Et la colère. La colère sourde.
La colère grondant qui s'élève et soulève tout sur son passage.
Nathaniel était furieux. Vraiment furieux.
Et les mains du voleur qui ne le lâchait pas.
Un mouchoir en papier lui essuya les lèvres, doucement.
Il voulait quoi ? L'aider? Mais il était la cause de tout ce bordel ! Qu'il le laisse...
Quand la main glissa sur l'avant-bras meurtrie, tout bascula.

Nathaniel, dans un gémissement plaintif, s'écarta d'un bon étonnamment vif.
Avec une distance d'un mètre entre lui et le dangereux psychopathe, il respirait de nouveau.
Son regard émeraude annonçait l'orage, la tempête, le cyclone.
L'attitude froide et composée s'était muée en sauvagerie.
Et le rouquin hurla une kyrielle d'insultes tantôt en anglais, tantôt en français, avec même quelques expression typiquement irlandaises pour pimenter le tout. La décence m'interdit de reproduire ici le discours fleuri du jeune homme, d'une longueur surprenante pour un asthmatique à bout de souffle.

Puis le silence étrange de la forêt.
Plus de cris d'animaux, plus de bruissement d'insecte, plus de vie.
Juste une respiration hachée, haletante.
Nathaniel secoua la tête. Le comique et le ridicule de la situation ne lui échappaient pas.
Crier à s'arracher la gorge lui avait éclaircit les idées.
Il avait besoin de l'aide du voleur imbécile.

Il plongea ses yeux dans l'azur de son tortionnaire, rassembla ses maigres forces et opta pour le tutoiement. Après le flot ininterrompu d'insultes plus ou moins exotiques dont il avait gratifié le brun, les formalités n'étaient plus nécessaires.
- "Je n'ai pas besoin d'aller à l'infirmerie, juste de repos et de prendre mes médocs."
Sa voix lui paraissait si rauque, déformée, laide. Il songea qu'une douche aussi serait souhaitable avec une visite dans la machine à lavée pour toutes ses fringues, maculées de terre.
- "Mais je ne crois pas réussir à rentrer seul."
Quelle constatation fine et subtile ! Voilà une façon efficace d'implorer l'aide du coupable de cet état déplorable. David esquissa un mouvement et la réaction du rouquin fut immédiate, instinctive. Il ferma les yeux et remonta son bras valide pour se protéger le visage. Un geste touchant d'enfant battu. D'enfant perdu. A bout.

[Désolée, j'ai encore un perso qui fait des trucs crade, mais cette fois, j'ai évité les pompes ^^]

[Merci *rougit*]

David était donc parfaitement sérieux devant sa volonté de ramener le prix de beauté à l’infirmerie pour qu’on le soigne un tant soit peu. Non parce que là, il ferait presque pâle comme il était. D’ailleurs, l’espion décida de le porter en bon chevalier servant qu’il était. Nathaniel termina donc en sac à patate sur ses épaules. Sauf que voilà, le brun avait manqué un tout petit léger détail de rien du tout. Une pacotille en fait. Nathaniel était loin d’un poids plume que David était loin d’être Monsieur muscle. Conséquence deux hommes à terre, et un espion vexé d’être tombé de cette manière. C’est vrai quoi ? Il voulait jouer les gentils hommes et conduire le jeune homme en difficulté vers un lieu où il serait bien mais au lieu de cela, il se rappela que ses fesses n’étaient pas suffisamment potelées pour ce genre de chute. Bref, pas glorieux…

Quoiqu’il s’en tirait plutôt pas mal dans tout cela quand on le compare à l’état du prix de beauté. Car lui ne vomissait pas ses triples. D’ailleurs, David estima qu’il avait eut de la chance d’échapper au ciblage de cette exhibition assez ragoûtante. Il en profita alors pour se redresser et s’épousseter légèrement. Quoique vu les tâche d’herbe sur son pantalon noir, il estima que son geste était quelque peu inutile. La machine à laver serait plus la bienvenue là en fait. Il soupira devant cet état de fait avant de retourner au prit de beauté qui semblait reprendre enfin contenance. Il entendait par là qu’il ne se vidait plus. C’était déjà bien, enfin, il n’était pas médecin non plus.

Mais toujours en bon chevalier servant, il tendit un mouchoir en papier qu’il avait préalablement sortit de sa veste intérieure. Enfin, il posa plus le mouchoir sur les lèvres du malade et l’essuya doucement avant de le relever. David le regarda faire, se doutant bien que le prix de beauté devait être fou de rage. Mais bon, ce n’était pas son problème. Le sien était d’emmener le prix de beauté se faire soigner avant qu’il ne rende l’âme entre ses doigts. Chose qu’il ne désirait pas pour plusieurs raisons qu’i ont déjà été énumérées quelques postes plus haut. Et il remarqua la grimace à la prise de son bras. Etrange… Il arqua un sourcil devant ce fait. Surtout vu la réaction de ce dernier et le geste de recule. Evidemment ça piqua à vif la curiosité de David. Il n’était pas espion pour rien…

David fixa alors Nathaniel qui lui lançait des injures que L’espion n’aurait put possible dans la bouche du prix de beauté. Ca lui plut, même beaucoup. C’est qu’il avait du caractère le garçon. David aimait cela. Dommage qu’il soit tout cassé, sinon, il l’aurait bien séduit, pas pour forcement le mettre dans son lit, mais l’objectif n’était pas si éloigné que cela. Et le silence se fit entendre. C’était déconcertant, même pour David qui pour une fois, gardait lui aussi le silence. En fait, il ne voyait pas quoi rétorquer à ce dernier. Il n’avait pas le langage aussi chartier. Et puis dire que c’était assez amusant n’aurait pas arrangé la santé du jeune homme, alors, il resta silencieux…

C’est alors que Nathaniel prit la parole. David l’écouta avec amusement. Quoiqu’il était aussi tout sérieux. Le prix ne beauté ne voulait pas rejoindre l’infirmerie mais il voulait du repos et ses médicaments. Ah et aussi de son aide. Cela lui tira un sourire car vu que sa curiosité avait été mise à épreuve, il avait hâte de savoir où vivait le prix de beauté. On dit bien : « dit moi où tu vis et je te dirais qui tu es ! » C’était ce qu’avait l’intention de faire l’espion. Il s’avança alors vers lui levant la main pour qu’il la prenne et qu’il le soutienne. Mais la réaction le fit se suspendre et reculer d’un pas. Mais il lui arrivait quoi là ? Il ne comptait pas lui faire du mal.

L’espion réalisa que le passé du prix de beauté devait être assez compliqué. Sur le coup, sa curiosité fut encore plus piquée à vif.

« - Calmez-vous ! Je voulais juste vous aider à marcher ! »

Il ne chercha même pas à se moquer ou à être vexant…

« - Plus vite nous arriverons, plus vite vous pourrez vous reposer ! »

Il était à noter qu’il ne signala pas qu’il lui ficherait la paix pour autant. Oh non, le prix de beauté l’intriguait trop. Il était comme attiré…

« - Alors ? Je peux approcher ? » Conclut-il avec le sourire et un calme déconcertant, toujours à distance raisonnable.

[C'est rien ^___^]

Nathaniel tremblait. Ses yeux verts étincelaient d'une colère craintive. La douleur saturait son cerveau et le manque lui broyait la tête. Il réagissait à l'instinct. S'éloigner, rentrer. Rentrer chez lui, être à son bureau, près de ses plantes, avec de la musique. S'étendre sur son canapé noir, retirer ses chaussures, une douche, et dormir avec, dans les veines, de quoi l'envoyer au septième ciel.

Le voleur recula. Son regard trop bleu s'adoucit. Il lui disait qu'il voulait l'aider. Mais le rouquin connaissait trop la nature humaine. Et les actions de ce type n'étaient pas altruistes, loin de là. Il en voulait à ses fesses, et peut-être à son âme aussi. Adosser à un tronc rugueux, le botaniste releva avec peine, titubant ignorant la main tendue. La station debout ne plaisait pas du tout à son cerveau. Sa vison se voila d'étoiles noires dansantes hystériques, et la forêt se transforma en une toupie géante, une centrifugeuse folle, un mixeur qui le déchiquetait.

L'odeur du Lys. Un main douce sur sa nuque.
Un bras musclé qui soutient sa taille.
Nathaniel relève son visage et tout devient bleue.
Il se noie dans un ciel de fin de journée. Mais le ciel pétille.
Il entend quelque choses.
Mais il ne comprend pas.

Tout est assourdit par le battement de son coeur.
Et l'odeur des Lys.
Le battement du sang dans ses tempes.
Le parfum magique qui s'insinue en lui.
Le battement d'un autre coeur contre le sien.
Un champs de fleurs à la blancheurs immaculé.
Les portes du royaume Sidh.

Les lèvres roses du rouquin s'entrouvrent et laissent filer un murmure "Cernunnos...". Le sol se stabilise enfin. Le son devient une voix qui perd ses accents inhumain. Le rouquin l'identifie, David lui parle, le rassure, lui demande de se concentrer. Un petit effort et bientôt il pourra dormir, se soigner. Tout va bien.

Quel mensonge ! Un mensonge tentant, alors, sans être dupe, Nathaniel décida de succomber. Pour l'instant, son corps était trop faible, il quémandait ses pilules, ses précieuses substances chimiques qui l'aidaient à se distancier un peu de lui-même, des douleurs qu'il s'infligeait, de sa monstruosité.
Les émeraudes toujours ancré dans l'azur se focalisèrent. Et le bleu se transforma d'une étendue illimité à l'iris du voleur. L'homme prit garde de ne plus toucher l'avant bras blessé. Ses gestes étaient lents, mesuré, comme avec un animal sauvage que l'on souhaitait apprivoisé. Nathaniel ressentit la chaleur du corps étranger. Il réalisa leur proximité, son état de faiblesse et son besoin d'être aider.
Et même si, finalement, c'était la faute du voleur, le rouquin était trop embrouillé pour lui en vouloir. Sa colère se retourna, se transforma. La honte envahit le jeune homme qui piqua un fard magistral et décrocha enfin son regard de celui de son tortionnaire.
Sa respiration se calma. La douleur et la nausée refluèrent. Même s'il était incapable de parler, les mots cohérents ayant tout pris la poudre d'escampette.... Même s'il était incapable de se détacher de l'odeur grisante des Lys.... Il attendait, prêt à bouger, prêt à suivre le récupérateur qui le conduirait là ou sa drogue l'attendait.

Pour une fois que David ne faisait pas quelque chose pour obtenir autre chose en échange, voilà qu’on lui attribuait de mauvaises intentions. Non, il ne voulait pas toucher aux fesses du prix de beauté. Ca serait pour plus tard. Il ne profitait pas des faibles. Il aimait les séduire, le mener à lui, pas les violer ou autre truc de ce genre. Vraiment pas son style. Bref, vraiment, il voulait aider et se rendre utile. C’était plutôt rare car David n’était pas vraiment du genre « j’aide mon prochain pour la beauté du geste ! » Non lui, c’était plutôt « je t’aide mais tu me sera redevable pour un long moment ! » Ou bien « si je t’aide tu dois faire ceci pour moi ! » Bref, ce n’était jamais gratuit. Le prix de beauté pouvait être heureux et fier de cela. Mais ce n’était pas le cas. Non, il était effrayé et méfiant… Ce n’était vraiment pas juste…

Le brun soupira et songea à changer de stratégie. Mais le garda dans ses bras, juste histoire d’être persuadé qu’il ne joue pas les belles au bois dormant. Non parce jouer les chevaliers servants ça peut passer encore, mais les prince charmant, hors de question. Trop nié, trop cliché et surtout vraiment pas son genre. Bref, tout sauf jouer les princes charmant. Il laissa donc le scientifique prix de beauté se faire à sa présence, reprendre ses esprits. Il le conduirait ensuite à ses appartements, il jouera même les aides soignants. Enfin non, peut-être pas. C’était comme les princes charmant, toujours pa son genre. Il était espion, pas saint Pierre ou autre personne s’apparentant à la bonté et la générosité incarné …

Mais finalement Nathaniel sembla réagir et se redresser. Il ne pouvait pas certes mener un marathon ou avant seul mais il réagissait tout de même. C’était déjà ça. Décidemment trop bon cœur, il décida de prêter son épaule pour aider le prix de beauté à mettre un pied devant l’autre. Même si au premier abord le dit prix de beauté prit peur, il finit par se laisser faire. L’espion en profita pour le caller un peu mieux, histoire de ne pas trop peiner dans leur future marche. Une fois sûr que le prix de beauté était bien callé et qu’il ne tomberait pas lamentablement au premier pas, le brun se mit en route prenant la direction des appartements du réseau. Il devait vire là-bas en toute logique.

Il marcha donc doucement, lentement mais sûrement. Il serait dommage de perdre la conscience du prix de beauté en chemin. Non pas que le porter le gênait, ni le fouiller pour rechercher les clefs. Mais tenait un maximum de ne pas se faire remarquer. Déjà que là, c’était à moitié manqué, alors si en plus il devait porter le jeune homme comme une jeune mariée. Bref, il prenait son temps, et prenait garde à c colis qui finalement devenait précieux à ses yeux. Ne lui demandez pas pourquoi, il ne serait pas vous l’expliquer. Il y faisait attention, point final. Et ils finirent par sortir de la forêt puis par retrouver les bâtiments. Une chance pour David, il n’y avait pas un chat. Ils pénétrèrent dans le bâtiment souhaitez, montèrent les escalier et suivant les explications confuses, David et son étrange colis finirent par arriver à destination, enfin pour le moment, devant une porte qui n’attendait que d’être ouverte…

David, maintenant toujours le prix de beauté, attendait que ce dernier se décide à faire ce que la porte attendait : l’ouvrir !

[je te laisse posté chez Nath' ^^, dsl pour le retard]