Bureau du responsable

Le bureau du responsable était un large pièce avec un labo attentant ainsi qu'une autre pièce conçues comme un espace de repos mais que le prédécesseur de Nathaniel avait transformer en habitation. Le bureau avec ses ordinateurs, sa paillasses et ses tables de travail croulé sous les libres et les outils, certes rangés, mais si nombreux qu'il devenait difficile de s'y retrouvé. Un pan de mur complet était couvert par un bibliothèque en acajou, assorti au mobilier. L'ambiance de la pièce était étrange avec son style colonial qui côtoyait la haute-technologie. Des planches botaniques de plantes sous plusieurs vue et en coupe constituaient l'unique décoration. Un paravent noir laqué masquait un fauteuil club, un petite armoire ainsi qu'un cabinet dans lequel Nathaniel rangeait ses médicaments.

La pièce du fond légèrement plus petite était en L avec dans le renfoncement, un matelas posé à même le parquet. L'espace principal était occupé par un canapé de cuir noir élimé. Un petit coin cuisine était aménagé juste à coté de la fenêtre et une porte au fond ouvrait sur une minuscule salle d'eau. Les plantes semblaient occupé plus d'espace que les rares meubles, et l'ensemble ressemblait plus à une foret vierge qu'à une habitation.


[Suite de "Perdu" dans la forêt ^__^]

Nathaniel avait apprécié le soutient de David. Jamais la forêt ne lui avait parut si éloignée. Incapable de parler tant sa tête tambourinait et tant la nausée menaçait de le dominer, il marchait clopin-clopan, d'un pas fragile, accroché à une épaule qu'il lui paraissait soudain bien amicale. Son cerveau était si fatigué que les alarmes les plus élémentaires refusaient de fonctionner.
C'est ainsi qu'enfin arrivé au Réseau le rouquin n'eut pas le reflex de se laisser guider jusqu'à sa chambre qu'il n'utilisait jamais. Sa quarantaine l'avait habitué à vivre reclus dans la serre, et il appréciait cette solitude forcée. Alors, baragouinant quelques paroles incompréhensibles, tirant un peu sur la manche du voleur, il réussit à ce qu'il l'accompagne jusqu'à l'immense serre qui se situait derrière les bâtiments principaux.

Quand il traversèrent le couloir végétal qui conduisait au bureau du responsable, Nathaniel fut heureux de sentir l'odeur rassurante de la terre et des plantes, cette moiteur organique que seules les forêts tropicales dégagent. Devant la porte, fouillant sa poche, grimaçant sous la douleur lancinante de son bras, il réalisa la situation.
Il était là, presque chez lui, avec un dangereux agent à ses cotés, un type à qui il devait d'être dans un état aussi lamentable. Mais la proximité de ses médoc envoya valdinguer toute les autres pensées. Il attrapa son badge d'une main tremblante. David n'avait visiblement pas confiance puisqu'il se saisit du sésame et ouvrit la porte.
A peine dans le bureau, un regain de force motivée par la présence de ses drogues permit au rouquin de se dégager du bras du voleur. Il se dirigea vers son cabinet tout en retirant sa veste avec des gestes maladroits. Il en sortit une mallette et plusieurs façon avant de s'affaler dans le fauteuil tout proche.
David n'existait plus. Seul compter l'injection. De sa main valide, il remonta la manche de sa chemise droite tachée de sang, dégageant aussi le bandage copieusement imbibé qu'il retira partiellement. Avec des gestes fatigués et pourtant précis, témoin d'une grande habitude, il gargota l'avant-bras. David lui parlait mais il ne comprenait pas. Tout son corps suait et hurlait de douleur. Entre les plaies rouverte, son oeil aguerrit repéra la veine. Il enfila l'aiguille et une bonne dose de substance peu recommandable furent injecté dans son organisme en manque. Nathaniel eut juste le temps de desserrer l'élastique qu'il se sentit partir au pays des herbes herbes bleues, là où des bisounours adeptes du bondage sodomisent des stroumpfs masochistes

David, tel le chevalier de ces belles dames, sauf que là ce n’était pas une dame, mais un homme, un homme qui était tout à fait son type, un homme qu’il mettrait bien dans son lit pour… hum… désolé, je m’écarte du sujet là. Je disais donc, tel un chevalier, il transporta le scientifique jusqu’à sa chambre, sans arrière pensées ou presque pas. Sans rien demander en retour. Voyez le miracle tout de même. Un geste inintéressé, un geste noble… Il va tomber quelque chose, c’est sûr… restait à savoir quoi, quand et où pour l’éviter au possible. Enfin bref, David conduisait le brun jusqu’à sa chambre pour qu’il prenne ces fameux cachets blancs qui avaient malencontreusement atteints la terre ferme lors de leur début de rencontre dans la forêt.

Enfin, c’était ce que pensait faire l’espion quand on lui imposa fermement une autre destination. Et bien, pour un malade, il savait ce qu’il voulait. David fut impressionné, agréablement impressionné. Mais rien ne le démontra, il continua simplement de jouer les garde malade, les béquilles et tout ce qui peut aider Nathaniel à progresser lentement dans les couloir, les extérieurs et ?... question, ils faisaient quoi dans la sert là ? Non car si c’est pour prendre de l’herbe, le bouchon est un peu gros là … Et non, ce n’était pas pour de l’herbe, mais quelque chose lui disait que ce n’était pas loin. Ils se dirigèrent vers un bureau et il vit le scientifique se battre avec le passe. Donc, toujours en chevalier servant, il ouvrit la porte en dérobant assez rapidement le passer…

Si la princesse veut bien entrer… Un sourire naquit chez le brun qui referma derrière lui, une fois tous deux entrée dans la pièce. Il se retrouva d’ailleurs délesté d’un poids qui décida de se débrouiller tout seul. Si tel était son désir, il n’avait plus qu’à s’incliner. L’espion n’était pas d’humeur à jouer à la petite bête. Quoi que, ça dépendait du jeu et de la bête en fait. Car un brun qui se dirigeait vers son cabinet et qui sortait une boite était comment dire… un jeu tentant. Bien que le voir tomber ainsi sur le canapé coupa certaines envies. Non parce que là, sans vouloir le vexer, il faisait vraiment loque en plein manque prêt à se damner pour une dose. Et sincèrement, ce genre de trucs n’était pas vraiment sa tasse de thé. Etonnant, mais David avait pas mal de principes tout de même.

« - Tu ne devrais pas… Tu vas … »

Il était inutile de continuer, il parlait dans le vide, seul comptait pour son vis-à-vis sa seringue et le contenu. Mais en voyant les blessures, il décida qu’il jouerait les infirmières. Ca pouvait être amusant, sauf que ça ne sera pas le patient qui lui sautera dessus, mais lui… hum… mais avant cela, il attendit que l’injection soit faite. Le résultat ne se fit d’ailleurs pas attendre. Et un prix de beauté dans le monde irréel des drogués en tout genre. Tant mieux, cela allait l’arranger. Car sans plus attendre, il retira complètement le haut du brun. Mais pas pour en abuser, non, juste pour voir s’il y avait beaucoup de blessures comme sur le bras piqué… Il put constaté que non, mais beaucoup de cicatrices par contre. Il ne fit aucun jugement, ce n’était pas son truc, mais il farfouilla dans la mallette, sans trouver grand-chose à part un peu de coton et du désinfectant…

Si l’un rêvait de schtroumfs dans de fâcheuses postures, l’autre explorait la pièce dans l’espoir de trouver quelque bandages et autres matériel pour soigner le drogué premier prix de beauté. Chose qu’il finit par trouver au plus grand des hasards. Il revint donc vers le malade ? Et commença à soigner ces étranges plaies. Enfin pas si étrange que ça, il savait ce que c’était, mais là encore, pas de jugement. Il se contenta de le soigner et aller s’asseoir, à terre, plus loin, une fois finit. Il avait besoin de repos. Car le prix de beauté faisait son poids… Il ferma les yeux, voulant juste se reposer le temps du délire psychotique de son vis-à-vis…. Mais au finale, il ferma un peu trop les yeux puisque l’odeur des plantes et le silence l’entraînèrent dans les bras de Morphée…..

[J'espère que ça t'ira ^^, je savais pas comment faire T_T... gomen ne *fait la serpière*]

Au bout d'une petit heure Nathaniel quitta son monde onirique et ouvrit les yeux, les paupières lourdes, la tête brumeuse, une douleur diffuse dans le bras. Rien d'inquiétant. En fait, se remémorant les instants précédents le sommeil, il se trouva même en pleine forme. Un trucs l'intrigua : pourquoi était-il presque torse nu, sa chemise largement ouverte ? Un bandage tout propre sur son bras et la silhouette endormi de David lui donnèrent assez d'indice.
Par réflexe, ses mains dont les gants s'étaient volatilisés, effleurèrent ses tétons durcis par la fraîcheur de la pièce. Ses bijoux où brillaient un saphir et un diamant étaient toujours là. Si le voleur avait vu ses piercing et ses cicatrices, au moins, son tatouage dans le dos était resté caché. Dans d'autres circonstances, avec moins de came dans le sang, le rouquin aurait eu un accès de violence à se retrouver ainsi vulnérable face à un quasi-inconnu. Ses perceptions lui envoyaient des messages si distants, inoffensifs, l'inquiétude avait momentanément disparut de son monde.

Il se leva lentement sans voir les étoiles. Tout était lointain, un peu cotonneux. Le calmant dans ses veines jouait son rôle à merveille, d'ailleurs le rouquin ne paniqua pas à l'idée d'un étranger dans son espace privé. Il ramassa la trousse et la rangea, puis choisit dans son armoire des vêtements propres. Il avait besoin d'un douche, il puait la transpiration. Après quelques hésitations, il laissa David dormir contre le mur. Après tout, même si c'était son action malheureuse qui avait tout déclenché, ce n'était pas un mauvais bougre puisqu'il avait joué à l'infirmière. Par acquis de conscience, il le recouvra d'un large plaid et s'éclipsa dans la pièce du fond.

Nathaniel était suffisamment dans le gaz pour ne pas s'interroger sur les actions de David, il ne chercha pas à vérifier si son bureau ou sa chambre avaient été fouillé. Rien n'était important. L'eau tiède acheva de le réveiller et son état comateux refluait un peu. Une dizaine de minutes plus tard, il sortit de la salle d'eau, tout propre, se frictionnant sa chevelure auburn d'une main. Il enfila un pantalon de coton noir et un débardeur blanc. Il batailla avec sa chemise, plier le bras pour fermer les boutons était un supplice.
Un bruit dans la pièce à coté. Le voleur était probablement éveiller, le bruit de l'eau l'avait tiré de son sommeil. Un fois sa tenu arrangé et ses cheveux à peu près sec, le rouquin pris une grande respiration. Il devait sortir de la chambre. L'effet psychotrope de l'injection l'aidait à rester serein et à ne pas perdre ses moyens face à la situation d'un étranger dans son espace vital. Cependant, les souvenirs de la taule affluait en masse et le regard de David lui rappelait trop celui de Fish. Ce type s'intéressait à lui et le jeune botaniste se sentait menacé instinctivement.

Rassemblant son courage, il ouvrit la porte, sa main droite un peu crispée sur une paire de gant en cuir souple, et s'avanca de quelques pas dans le bureau. Nathaniel avait retrouvé toute sa superbe. Sa chemise gris clair impeccablement repassée mettait en valeur ses larges épaules, son pantalon d'une coupe droite laissait deviner la minceur de ses longues jambes. La pâleur de son teint n'était plus maladive et ses quelques tâches de rousseurs accentuaient l'impression de virilité juvénile.
Ses yeux d'émeraudes glacées, à demi-masqués pas les mèches encore humides de sa frange, indiquait que le jeune homme avait retrouvé toutes ses facultés, même si son calme profond n'était maintenu que pas des substances chimiques exogènes.

- "Merci de m'avoir ramené, et merci pour le bandage." La voix grave du jeune homme résonnait bizarrement dans la pièce, elle trahissait sa fatigue résiduelle qui ne transparaissait pas dans son apparence tirée à quatre épingle. Sa voix dévoilait toujours son manque d'assurance chronique. Il ajouta, poli, face à l'air encore ensommeillé de David : "Je peux faire du café..."

Morphée, divinité le plus apprécié à notre époque. Être capable d’attirer n’importe qui dans ses filets. Car David n’avait pas voulut s’endormir. Non, il avait un prix de beauté à veiller. Il voulait juste reposer ses yeux, deux minutes. Mais au final, de ce combat de titan, Morphée gagna sans le moindre mal. Echec et mat pour l’espion qui finalement méritait amplement ce repos. Bien qu’au fond, il était quelque peu le déclencheur de tout cela. Bah oui, il n’aurait pas été curieux, il ne serait pas venu à Nathaniel, il ne l’aurait pas trouvé à son goût, il n’aurait donc pas commencé à joué donc volé sa petite boite pour finalement vider le contenu et ainsi entraîner toutes les péripéties qui l’avait conduit à ce mur, dans la position d’un bel endormi…

Mais David n’était pas du genre à regretter donc, de toute façon, cela, si c’était à refaire, il le referait. Et puis sincèrement, il avait profité, il s’était bien amusé, même si à certains moments, il s’était pas mal inquiété. C’est que le prix de beauté était plein de rebondissement. Il avait un caractère à vraiment plaire à notre tueur. Et puis le soigner avait permis de le découvrir un peu plus. A commencer par les deux diamants sur ses tétons de chairs. Cela devait amusant à titiller lors qu’un rapport, consentant avec ce dernier. C’état tout du moins ce qu’il avait pensée, même si les cicatrices lui avaient encore plus prouvée que le prix de beauté n’était pas vraiment stable mentalement. Mais enfin de compte, qui l’est réellement ? Car David, quand on y réfléchit bien, était aussi un cas à sa manière.

Bref, ainsi capturé par Morphée, il ne réalisa même pas que le prix de beauté, SON prix de beauté était sortit de son délire, enfin sortit, façon de parler, enfin tout du moins réagissait et agissait à peu prêt normalement. Il ne sentit pas non plus qu’on l’ait recouvert. Bien pour un espion censé être vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur ses gardes. Mais bon, il avait un sérieux besoin de dormir. Enfin de compte, ce fut le bruit de la douche qui le ramena sur terre et donc l’éveilla. Il regarda, à moitié endormit, le plait avec assez d’étrangeté. Quand ceci était venu sur lui ? Il posa alors son regard azuréen sur le canapé pour le voir vide, plus de prix de beauté. Ca, ça ne lui plut pas, mais alors pas du tout. Il se redressa donc, prêt à aller à la recherche du blessé…

Mais le blessé fut plus rapide que lui puisqu’il vint à lui. Il était tout propre. Bon, il n’aimait pas trop cela, même pas du tout en fait. Il n’avait pas sentit, rien du tout. Le chasseur soigneur n’appréciait pas beaucoup le fait d’avoir presque perdu sa proie. Mais il retrouva bien vite son sourire. Finalement Nathaniel se portait bien, enfin mieux et c’était cela qui comptait. Mais bon, il devait aussi se réveiller, car il se sentait légèrement droguit. Et voir un peu à côté de la plaque car son esprit était quelque peu embrumé. Voilà pourquoi il n’aimait pas dormir chez les autres. Il était un vrai automate dans ce genre de situation. Pas très glorifiant tout de même. Mais cela ne semblant pas être d’actualité puisque le dit prix prit la parole pour ?...

Si David n’avait pas un équilibre hors norme, il en serait tombé à la renverse. Il venait de le remercier là ? Il avait bien entendu ? Non car là… beuh… petit retour en arrière, touche bis et ré-audition des mots. Et bien oui, il avait bien dit merci. Comme quoi, rien n’était impossible, cet homme qui était de plus en plus prix de beauté, surtout une fois baigné, n’était pas si irrécupérable que ça. Heureusement que toute sa réaction ne se voyait pas devant son air complètement endormit. Finalement c’était un bien d’avoir un réveil difficile parfois, même très bien. Mais bon, il devait répondre, et pour cela, il devait le laisser finir et sur le coup aller de surprise en surprise. Mais bon, ce n’était pas fait pour lui déplaire…

« - Pas de soucis… » Enfin il croyait…

Par contre le café, tout du moins la proposition de café vint avec un certain plaisir. Voilà chose qu’il lui fallait pour retrouver ses pleines capacités et repartir à la chasse au prix de beauté. Bien que là, il soit en territoire ennemi, il devra donc se tenir. Enfin, juste un peu…

« - Ca ne serait pas de refus… Merci ! »

Et oui, lui aussi était poli, on ne se refait pas après tout…

Nathaniel ne s'était pas rendu compte de la léthargie de son invité, son monde était cotonneux, enveloppé d'une brume rassurante. Alors même la présence de David dans ce bureau qu'il considérait comme son nid, son refuge, ne le troublait pas trop. Il fouilla dans le tiroir de son bureau et y échangea ses gants pour une paires de mitaine qui couvraient largement les poignets, déjà dissimulé par les manches de la chemise. Le rouquin ne voulait pas reconnaître que David avait déjà vu ses cicatrices, celles des avants-bras et plus encore. Il repoussa toute ses pensées pour se concentrer sur une tâche nécessaire à son fonctionnement : la préparation du café.

Le regard ne David s'accrochait à chacun de ses geste mais le scientifique l'ignorait avec superbe. La lessiveuse italienne dans la main, il l'installa sur la paillasse et alluma le bec bunsen. En quelques minutes l'odeur amer et si particulière se rependit dans la pièce. Nathaniel n'avait pas chômer. D'abord il avait noter dans son agenda la dose et la composition de la substance qu'il s'était injecté. Il tenait ainsi le carnet de bord de sa consommation de médoc, à la demande de son psy. Ainsi, il éviter l'overdose et surtout prenait conscience de sa dépendance. Ce rituel l'aidait dans sa tentative de conserver un semblant de santé mental, assez pour être fonctionnel, pour que son intelligence hors du commun soit toujours au service du Réseau. Son bien être ne rentrait pas dans l'équation et, étrangement, cela rassurait le jeune homme.
Deux tabourets de labo métallique attendait sagement face à la paillasse carrelé de blanc où trônaient deux mug bleu indigo à l'effigie d'un parc national américain. Bientôt le liquide aussi noir que du pétrole rempli les tasses. Nathaniel faisant fit de ses origines anglo-saxonne aimait le café très fort, sans sucre, d'ailleurs il n'en avait même pas.

Il n'esquissa aucun geste en direction du récupérateur, le jeune homme semblait perdu dans son monde et n'essayait pas de socialiser. Il lui était redevable de l'avoir soigné mais, malgré la drogue qui le calmait, il n'avait pas oublié le vol du pilulier. Ses yeux se posèrent sur la seule photo de la pièce, un cadre de bois sur le bureau. Un jardin en hivers avec deux adolescents, l'un beaucoup plus jeune, plus chétif aussi. Tom.
Des doigts nerveux attrapèrent le paquet de cigarette mentholée abandonné sur un coin de la table. Faute de trouvé son briquet, il l'alluma avec la flamme du bec bunsen. Café et clope, une courte bouffé de paradis. Le rouquin se souvient enfin du récupérateur et il plongea son regard si vert, presque inhumain, dans les prunelles azurées du jeune homme.

Du café, son organisme réclamait du café, et une douche aussi, mais prioritairement du café. Le cerveau de David était en mode radar et compréhension au minimum. Il continuait d’analyser, d’enregistrer, mais les réactions n’étaient pas en concordance avec cela. En même temps, cela n’était pas le plus important, même s’il n’aimait particulièrement apparaître ainsi aux yeux d’un prix de beauté qui au fond, restait un parfait inconnu à ses yeux. Il avait une réputation à tenir, une couverture à maintenir, et surtout, un rôle de chevalier des prix de beauté à sauvegarder. Bien que ce troisième point soit passé aux oubliettes au moment ou Morphée l’avait attiré dans ses filets. Mais bon, les deux autres choses restaient bien présentes et il devait les préserver… après son café…

En parlant de café, le brun vit le scientifique s’enquérir de ? … c’est quoi ce truc ? Trop américanisé, sortit de la cafetière électrique, David ne connaissait pas grand-chose dans la confection d’un bon café. Mais l’odeur qui se répandait dans la pièce lui confirmait que c’était bien c liquide noirâtre, tant affectionné, qui était entrain de passer. L’espion hésita un instant à demander ce que cela était, le nom, l’explication du fonctionnement, mais il réalisa que son cerveau et le cerveau de son hôte n’étaient pas en état pour entrer dans une explication aussi sulfureuse qui étrange que de comment et qu’est-ce que cela est ? Non vraiment, pas l’esprit à cela… D’ailleurs, il bailla assez négligemment, mettant tout de même sa main devant son visage, la politesse avant tout…

Notre espion était quelque peu fatigué, il avait encore sommeil. Il en aurait fermé les yeux, juste deux secondes, si cela ne faisait pa sérieux devant son hôte qui avait l’obligeance de lui confectionner un nectar qu’il allait déguster, histoire de bien se réveiller. D’ailleurs, il s’était mit à marcher un peu, histoire de se réagir quelque peu et surtout pas tomber en béatitude devant le corps plus que magnifique du prix de beauté qui s’activait devant lui. Il ne fit aucune remarque sur les gants, estimant qu’il n’en avait pas à faire, bien que cela lui brûla les lèvres. Quand il le vit faire, il avait faillit dire : pas la peine, je connais toutes vos cicatrices par cœur maintenant. Mais il ne voulait pas braquer l’homme et réveiller une nouvelle animosité. Il n’était pas en état de la contrer…

Marchant tel un animal en cage, il fallait bien l’avouer, le brun finit par remarquer que son café était prêt. Sans la moindre hésitation, il se dirigea vers ce dernier. Il ne prit pas la peine de s’asseoir sur le tabouret. S’il y aurait été sollicité à cette place, il aurait été invité. Mais depuis leur salut de politesse et la proposition de café, le silence s’était installé. Il était rare de voir David aussi silencieux, mais pourtant, il l’était. Il semblait plus observer qu’autre chose, étudier, analyser et surtout comater pas mal… Ceci étant dit, son hôte ne parlait pas non plus… deux automates qui se laissaient aller dans leur monde… Le récupérateur porta le nectar tant attendu à ses lèvres et en but une gorgée. Tel un lézard, ses yeux se rétractèrent … et voilà un espion qui reprenait du poil de la bête…

« - Délicieux ! Vous êtes doué ! »

Il fit un sourire des plus charmeur ? … avant de boire une autre gorgée de ce café. Il se remit à marcher avant de finalement prendre place sur le tabouret vide. Il se tourna vers son hôte et le fixa…

« - Bien ! Comment vous sentez-vous ?? Pas trop mal à votre blessure ?? »

Comment ça il ne fallait pas parler de cela ? Bah s’il fallait le garder silencieux, il ne fallait pas lui donner de café. Car là, notre espion était de retour, et il n’avait pas abandonné l’idée de connaître ce jeune homme, ce prix de beauté. Et autant au sens propre que figuré…

« - Je suis désolé d’avoir du vous dévêtir un peu, mais je devais bien faire cela ! Après tout, j’ai un peu… » Même beaucoup… « -… déclanché tout ça ! » Fit-il honnêtement, sans artifice ou jeu…

[Milles excuses mais euh, je ne sais pas du tout ce qu'il vient de ce passer T_T... dsl pour le poste]

Nathaniel hocha poliment la tête à la remarque sur la qualité de son café. Il le commandait sur une boutique en ligne. C'était un des trucs qu'il avait appris en bossant au labo, faire du très bon café. La journée et surtout les nuits de boulot paraissaient plus courtes. David s'enquit de sa blessure, et cela ne dérangea pas le botaniste qui ne vit rien d'autre que de la curiosité. Après tout, rien n'obligeait le récupérateur à jouer à la nounou.
- "Ca va mieux." Pour clore le sujet et s'assurer qu'il ne le forcerait pas à voir un médecin, il ajouta : "Je suis déjà passé à l'infirmerie."

Par contre, que David reconnaisse ses tords le surprit carrément. Il ne dit rien, se contentant de boire le café si chaud à petites gorgées et d'inhaler avec délice la fumée mentholée de ses cigarettes. En général c'était les femmes qui consommaient cette marque, mais il s'en moquait. Il avait commençait à fumer en prison, Fish lui en fournissait sans compter. Les pensées du rouquin dérivèrent, son regard quitta celui de son voisin pour se poser sur sa tasse. Il traçait le dessin du bout de l'index.

Avec du recul, son ex-compagnon de cellule lui avait certainement sauvé la mise, même si le jeune homme se serait volontiers passé des séances de bizutage et surtout de payer les "dettes" de Fish avec son postérieur. Nathaniel était puceau quand il était entré en taule, et il l'était toujours quand il en était sortit, si on ne prenait que en compte le fait qu'il n'ait jamais couché avec une femme, malgré ses fiançailles avec Flore.
D'ailleurs il n'était pas attiré par les hommes, ou pour être plus juste, il n'était pas attiré pas aucun des deux sexes. Maintenant qu'il était libre – tant soit peut que la situation actuelle puisse être qualifié de la sorte – il voulait se consacrer à la recherche et éviter au maximum les contacts humains. Il ne connaissait que trop ses tendances masochistes. La douleur, le seul moyen pour lui de prendre du plaisir. Et cette perversion ne datait pas de son incarcération mais de sa plus tendre enfance. Un cas désespéré en sorte.

Un sourire mélancolique étira ses lèvres. Il vida sa tasse et ferma les yeux pour mieux savourer la dernière gorgée. Seuls ses doigts qui tiraillaient le bord de ses mitaines trahissaient sa nervosité. Son esprit assimilait lentement la présence d'un étranger dans son bureau, un étranger qui avait voulu lui voler le cadeau de Tom.
Nathaniel n'avait pas oublié non plus l'odeur de l'homme, grisante, ni son regard d'une intensité presque douloureuse, là bas, dans la forêt. Mais David n'avait rien d'une divinité celtes. C'est un tueur ou un espion, un type au placard remplit de cadavres.

Le rouquin cherchait un moyen de congédier l'homme sans paraître trop incorrecte et sans éveiller d'éventuelles susceptibilités. L'après midi tirait à sa fin, évoquer le travail n'était pas vraiment crédible, d'autant qu'il était encore un peu fatigué. Son regard dériva sur la pièce, ignorant involontairement l'intrus, pour se poser sur son bureau. Il se leva précipitament, un papier administratif venait d'attirer son attention. Il le parcouru des yeux et oublia complètement David... Il avait complètement zapé de s'occuper de cette demande...

Il était certain que David avait des tords, mais qui dans ce bas monde, surtout en travaillant au Réseau - même si théoriquement parlant, David ne travaillait pas pour le Réseau, il l’espionnait - n’avait pas de cadavre dans son placard ou de douloureux ou pas secrets camouflés en soi ? Bref, dans une vie, tout n’était pas blanc ou noir, il y avait des nuances, du gris. Foncé ou clair, pâle ou imposant, du gris… Bien entendu, il ne tient qu’à nous d’égayer ses couleurs. Un peu de jaune par ci, du rouge par là, une pointe de bleu, de vert ou de orange. Cependant, il faut le vouloir et pas se complaire dans cette morosité condescendante de gris que tant de personne semble se complaire avec. L’espion/tueur était très loin de ces personnes, ayant appris depuis si longtemps que les couleurs étaient une arme bien plus tranchante que la banalité grisonnante…

C’est pour cela qu’il s’était excusé, admettant une erreur, honnêtement. Il se montrait ainsi humain, non machine, non automate qui se cachait derrière des faux semblant pour cacher une crainte, un passé, un souvenir, n’importe quoi qui pourrait avoir des consonances douloureuses, ou pas d’ailleurs. David et Nathaniel pour cela étaient différents, deux opposés qui dans un sens se complétaient. C’était étrange, déroutant, enfin, quand on réfléchissait à cela, car pour le moment, notre espion était en pleine analyse comportementale du roux qui jouait, semble t’il, nerveusement avec sa tasse. Alors, là, il était étonné, lui qui combattait à plein poumon dans la forêt, juste pour récupérer une petite boite, se perdait dans des pensées… sombres ? David avait du mal à le croire, la machine qui s’automutilait était finalement humaine ? C’était tant mieux dans un sens…

Silencieux le brun au regard azuréen continua son observer. Il vit le scientifique l’ignorer, s’intéresser plus à un morceau (ou entier) de papier administratif. Cela aurait put le vexer, si David était du genre à se vexer pour ce genre de chose. Non, lui, il voyait un moyen de connaître un peu plus son hôte. Une sorte de défi qu’il accepta de relever sans la moindre hésitation. Si Nathaniel voulait le congédier, c’était manqué. Surtout maintenant qu’il avait bu son café et qu’il était de nouveau éveillé et en fonction. Il était donc dès plus motivé, près à abattre le moindre barrage qui se posait devant son chemin. Il allait montrer qui était David Harper, et ce, maintenant, enfin, dès qu’il aurait finit sa tasse, c'est-à-dire ? Bah tout de suite, il venait justement vidé le contenu de la dite tasse dans son estomac…

Se levant alors, il se dirigea vers le roux qui avait complètement occulté sa présence. Ce qui était dans un sens particulièrement vexant, et dans l’autre, vivifiant. Bah oui, plus le parie était difficile, plus David s’amusait. Et approcher le scientifique, franchir son barrage personnel, était un parie digne de lui. Non pas qu’il veuille jouer au docteur avec lui, même s’il ne dirait pas non. Il avait depuis longtemps dépassé cette volonté avec le prix de beauté. Ce dernier l’intriguait, le déroutait, et surtout, il attisait une telle curiosité en lui, que coucher passait vraiment au second, si ce n’est pas au troisième plan dans l’esprit du brun au regard perçant. C’est sûrement pour cela qu’en quelques secondes, il se retrouva derrière un certain roux entrain de zieuter le dit document officiel.

« - Une douche ? Des vêtements ? Vous avez cela pour votre infirmier personnel ? » Fit-il alors que le regard peu encourageant de Nathaniel se posait sur lui…

Au moins, maintenant, l’hôte savait que son invité ne comptait pas se retirer, pas maintenant. D’ailleurs, il allait également squatter, sa salle de bain, ses affaire, et son lit, enfin canapé. En bref, un certain roux allait avoir un brun sur le dos, tant que le dit brun n’aura pas trouvé ce qui l’intriguait en le roux. Ca pouvait durer longtemps ! Parie : Lequel des deux abandonnera et renoncera ? Faites vos jeux ? Car à mon avis, les faux semblant sont de mise des deux côtés ! L’iris est une fleur irréelle, David était l’Iris et Nathaniel ? Une rose, une rose avec des épines dangereuses et parfois mortelles ! Un double visage, deux êtres différents…

[Dsl pour le temps, j'espère que la rep t'ira tout de même^^;]

Le regard de Nathaniel était collé au papier. Tout devait partir ce soir, c'était impératif. Il tenta de calmer le stress qui pointait son nez malgré la dose de cheval de médoc qu'il avait absorbé. Bon, les échantillons était déjà préparés par contre il devait back-uper tout les données, imprimer la doc et faire le petit mot à la con pour le labo du bout du monde. D'abord, il devait téléphoner au transporteur. Il fouilla sous la paperasse du bureau et attrapa le téléphone sans fil quand la voix de Harper interrompit son flot grouillant de pensées. Le rouquin se retourna pour lui faire face. Ah, oui, le voleur de pacotille était toujours là, il avait eu son café et...
*Une douche ! Des fringues ? Et pourquoi pas 15 euro, un mars et une pipe ?*

L'expression incrédule du rouquin ne dura qu'un instant avant que son visage ne se referme pour retrouver sa froideur. Il n'était pas stupide, ce type était un récupérateur, il avait donc un appartement, au pire une chambre, dans un des bâtiments du Réseau. Que signifiait-donc cette piètre tentative de squattage digne d'un adolescent attardé qui ne veut par retourner chez lui ? Nathaniel ne supportait pas les personnes sans gêne et encore moins ceux qui imposait leur présence se posant en dominateur, en égoïste qui ne s'occupe pas d'autrui. Le jeune homme frémit :
- "Monsieur Harper, vous trouvez toutes ces commodités dans l'aile du personnel, là ou vos affaires vous attendent." Nathaniel avait déjà le téléphone sur l'oreille. Il ne quittait pas son visiteur du regard et s'était un peu décalé pour mettre une distance notable entre eux. Le botaniste supportait difficilement qu'on envahisse son espace personnel.

- "Bonjour, Nathaniel Fern, c'est pour une livraison urgente au Brésil. Je patiente, merci." De sa main libre, il pianota sur les touches de son ordinateur et imprima plusieurs documents. "Oui, bonjour, ah, c'est vous monsieur Fernandez... Bien, merci... Oui, c'est très urgent. Tout doit partir ce soir... La destination habituelle." Une petite grimace trahit l'inquiétude du botaniste. Il devait négocier assez de temps pour préparer le colis. "Heu, dans une heure, ça vous convient. Oui, je sais. Vous me sauvez monsieur Fernandez! Je vous remercie infiniment."
Quel chance d'être tombé sur cet employé qui avait un faible pour lui. Le coursier serait là avant 19h et ses précieux échantillons partiraient dans l'avion de ce soir. Son oubli n'aurait aucune incidence. Nathaniel raccrocha, le plus dur restait à faire. Il allait devoir carburer ! Il attrapa les feuilles et sortit du placard plusieurs boite en polystyrène ainsi que des CD vierges. Il déposa ses derniers sur son bureau et se cala les boites sous le bras. Maintenant se débarrasser du gêneur.

Quelque chose dans le regard azur de son invité, peut-être l'absence complète d'agressivité, fit regretter au rouquin ses paroles acerbes. Mais il n'avait vraiment plus aucune minutes à accorder au jeune homme et il ne comprenait pas pourquoi ce dernier restait encore là. Nathaniel se dirigea vers la sortie de son bureau, son badge à la main.
- "Écoutez, j'ai un travail à terminer dans les plus brefs délais. Nous nous sommes tout dit il me semble. Si vous tenez tant que ça à me voir, je mangerais à la cafétéria ce soir, vers 19h10." Ce n'était pas une invitation, juste l'énoncé d'un planning. Il n'aimait pas mangé avec les autres agents, d'habitude, il prenait un plateau repas à emporter, ou mieux, un de ses collèges lui apportait à son bureau. Ainsi, il pouvait continuer de travailler une partie de la nuit.
Il ouvrit la porte et s'effaça dans l'embrasure pour laisser sortir David. Il devait récupérer les échantillons qui était encore à la pépinière, récupérer des données là bas et revenir à son bureau pour graver les CD et préparer l'expédition. Le timing était serré et le livreur n'attendrait pas.

« - Oh ! C’est vrai ! Où avais-je la tête ? » Fit-il faussement maladroitement.

David le savait, c’était plus qu’évident, mais au moins il aurait essayé. On ne pourra pas lui en faire le reproche. Mais sa demande lui avait été tout bonnement été renvoyée en pleine figure. Il y avait répondu, mais sans grande conviction, juste avec amusement. Enfin bon, il avait tout de même droit à une bonne douche non ? Non… bon, tant pis, mais tout de même. Ralala, ce prix de beauté avait un fichu caractère, pour ne pas dire un caractère à faire dresser les poils de n’importe qui et de le mettre en colère. Mais l’espion ne le voyait pas ainsi. Lui, il voyait un système d’autodéfense bien développé que personne ou presque ne pouvait franchir sous peine de réaction plus que douloureuse. Et cela, même s’il n’était pas masochisme, plaisait à David. Peu de gens pouvaient dire ou se vanter de faire un tel effet sur lui. Il appréciait ce roux au caractère plus qu’explosif. Il était intéressant, loin d’être idiot et pour couronner le tout, d’une beauté non négligeable. En fait, il avait tout pour plaire au brun.

De plus, le prix de beauté avait une odeur bien étrange. Une senteur de plante, de fleur pas vraiment commune. Tout cela combiné à la curiosité légendaire de David faisait que pour lui, Nathaniel était une chose précieuse qu’il aurait bien voulut étudier, encore un moment, mais cela semblait complètement impossible. Pour la simple raison qu’on venait, d’une façon pas tellement soignée, de le mettre à la porte. Bien sûr, il y eut cette invitation. Invitation qui ne passa pas dans l’oreille d’un sourd. Mais le résultat restait le même. Enfin bon, on ne peut pas tout avoir non plus. Et il avait, il était certain, eut plus de privilège que n’importe qui, ici tout du moins, avec ce prix de beauté. Il allait se contenter de ce lot de consolation, n’ayant pas vraiment le choix…

« - Bien, donc je vous retrouverais à 19h10 à la cafétéria Nathaniel ! »

Ce rendez-vous qui n’en était pas un, il ne tenait pas à le manquer. Mais voyant qu’il n’avait vraiment pas le choix, il se décida à quitter les lieux. Après tout, parait-il, plus l’attente est longue, plus le résultat est meilleur. David l’espérait vraiment, car la patience n’était pas sa spécialité… Soupirant, faussement dépité, il s’apprêta à quitter la pièce, mais se figea avant de passer l’embrasure de la porte. Il fixa le prix de beauté et se pencha, comme s’il allait l’embrasser. Mais il se contenta d’un baiser sur le front, et partit, tel un chevalier, vers ses appartements. Une douche et des vêtements propres l’attendaient. Il fit un signe d’au revoir de la main au rouquin scientifique, sourire aux lèvres.

« - A ce soir Nathaniel ! Ne soyez pas en retard ! » Fit-il disparaissant au tournant d’un couloir…

[ => suite au restaurant ^^, ]

Enfin, il se décidait à partir. Sauf que le geste familier figea le rouquin, non pas comme un amoureux transit dans l'attente d'un baiser tant espéré mais plutôt comme un reflex de survie, les sévices étaient moins violents quand on se montrait soumis. Nathaniel ferma la porte et s'appuya un instant contre le mur, sa tête tournait et son estomac s'était en un clin d'oeil noué comme une pelote de laine qui serait tombée dans les pattes joueuses d'un matou. Il ne voulait plus jamais voir ce type. Plus jamais. Ne pas penser au repas. Ne plus penser à lui.

Il mit quelques minutes avant de se ressaisir et repris son travail. Le coursier n'attendrait pas. Il réussit à tout boucler dans le temps impartie et sortit, son paquet sous le bras, avec précipitation de la serre, dans la crainte de rater le rendez-vous.